Crise des urgences et canicule : "L'hôpital fera face" assure le ministre de la Santé
"L'hôpital fera face", a déclaré vendredi 18 août sur franceinfo Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention. Aux urgences, "la situation est plus grave que l'été dernier" en France, avait pourtant estimé mardi Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France, soulignant que tous les départements sont touchés, mais aussi des zones touristiques en pleine saison. Aurélien Rousseau reconnaît des "zones de tension", mais il tempère : "Je ne dirais pas que la situation est plus grave que l'an dernier. Elle est toujours tendue et elle le sera après l'été aussi, on a un sujet de disponibilité de professionnels de santé. On a partout sur le territoire des zones de tension, mais aujourd'hui, on les anticipe mieux."
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Le ministre de la Santé défend le recours au 15. "Le passage par le 15 fait qu'aucun Français qui a besoin de soins n'est resté sans réponse médicale. L'organisation du système de santé est extrêmement robuste et le sera face à cet épisode de chaleur." Malgré les tensions, "on a réussi à avoir des hôpitaux qui restent ouverts la journée ou qui ne sont fermés qu'en 'nuit profonde' [après minuit], explique Aurélien Rousseau. Ce n'est pas satisfaisant, mais c'est une modalité d'organisation qui permet de maintenir une offre de soins dans des territoires où on ne le pourrait plus."
La grève des assistants de régulation médicale n'aura "pas de conséquences"
Aurélien Rousseau assure que l'actuelle grève des assistants de régulation médicale n'a pas de conséquence sur la prise en charge des patients. "Le régime juridique fait qu'ils sont au travail même s'ils sont grévistes et donc il n'y aura pas de conséquences sur la prise en charge." Le ministre rappelle qu'au moindre malaise, il faut appeler le 15 "pour être orienté dans le système de santé".
"C'est la plateforme 15 qui est le cœur de la prise en charge sanitaire pour cet été, dans un contexte extrêmement tendu sur les urgences."
Aurélien Rousseauà franceinfo
En début de semaine, "69 Samu sur 100" étaient en grève pour protester contre le manque de moyens et pour une amélioration de leurs conditions de travail. "Ce mouvement social, je le connais, je le respecte, une partie de leurs revendications sont légitimes, on les étudie."
"On ne se contente pas d'un numéro vert"
Le ministre de la Santé a par ailleurs répondu à Marine Tondelier, la secrétaire d'Europe Ecologie-Les Verts, qui a estimé, plus tôt dans la matinée sur France Inter, qu'"on ne peut pas se contenter de mettre en place un numéro vert" (Canicule info service, le 0800 06 66 66) face à la canicule. "Le propos est facile, estime Aurélien Rousseau. On ne se contente pas d'un numéro vert, cela fait des jours et des jours que toutes les équipes du ministère de la Santé et du ministère de la Solidarité sont sur le pont. Les Ehpad ont mis en place leur protocole de prise en charge et de suivi sous l'autorité d'Aurore Bergé. Nous suivons les indicateurs hospitaliers, les messages sont passés." "Ce numéro est nécessaire, mais il ne résume pas la politique de santé publique dans cette période de canicule", conclut le ministre de la Santé et de la Prévention.
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