L'imam de la mosquée des Bleuets à Marseille placé en garde à vue pour apologie du terrorisme

Selon les informations de France Bleu Provence, Smaïn Bendjilali est entendu depuis mardi matin alors que la mosquée fait l'objet d'une procédure de fermeture administrative.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Provence
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Smaïn Bendjilali, l’imam de la mosquée des Bleuets, à Marseille. (VALERIE VREL / MAXPPP)

L'imam de la mosquée des Bleuets à Marseille, dans les Bouches-du-Rhône, menacée de fermeture administrative en raison de "propos légitimant la violence" selon la préfecture de police, a été placé en garde à vue mardi 3 septembre dans la matinée pour "apologie du terrorisme", a appris France Bleu Provence auprès du parquet de Marseille.

Selon les informations de France Bleu Provence, Smaïn Bendjilali est en garde à vue depuis ce mardi matin à 9h. Cette garde à vue fait suite à un signalement du préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, et intervient alors que cette mosquée du 13e arrondissement de la ville est sous le coup d'une procédure de fermeture administrative.

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône avait notifié le 20 août dernier à la mosquée, située dans les quartiers nord de la ville, son intention de la fermer, "à la demande de M. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur". Une procédure notamment justifiée selon les pouvoirs publics par des propos et publications en ligne de l'imam Ismail, de son vrai nom Smaïn Bendjilali, prédicateur français principal de la mosquée.

Les représentants de la mosquée jouent l'apaisement

Les avocats et responsables de la mosquée des Bleuets à Marseille avaient rencontré lundi des représentants de l'État. Lors de cette rencontre, les représentants de la mosquée, accompagnés du président du conseil départemental du culte musulman, ont proposé des "mesures correctives", a indiqué lundi Me Rafik Chekkat, un de leurs avocats, présent au rendez-vous. Il s'agit notamment de retirer certaines publications en ligne, "non pas que nous les considérions illégales mais par mesure d'apaisement", a précisé l'avocat.

La délégation a également fait valoir l'engagement de l'imam Ismail à suivre une formation "laïcité et valeurs de la République" et souligné les nombreuses activités sociales de la mosquée, installée dans un quartier pauvre de la ville.

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