Littérature : le centenaire de Romain Gary

On va évoquer la vie et l'oeuvre hors norme de Romain Gary, dont on célèbre cette année le centenaire de sa naissance. Résistant, diplomate, romancier, il est l'auteur "Des racines du ciel", de "La promesse de l'aube" et de "La vie devant soi".

9 à 10 heures d'écriture par jour, c'était le quotidien de Romain Gary jusque dans les années 70. Une production de 35 romans que les libraires remettent en avant a l'occasion du centenaire de sa naissance. On le lit des le collège et donc un lectorat toujours renouvelé.

Le souci de mettre sa vie en rapport avec ses convictions, c'est ce qui en fait un auteur admirable.

J'ai beaucoup aimé sa façon de raconter les choses très graves avec beaucoup d'ironie et de dérision.

On le critique beaucoup parce qu'on le trouve trop classique. Je trouve que c'est un bon romancier.

Le jeune garçon russe né à Vilnius avait été nourri de l'idée de la France par sa mère, qui restera son héroïne et son grand amour. Ils immigrent en France en 1928.

Elle me parlait de la France comme on raconte des contes de fées Elle m'évoquait une terre mystérieuse et la justice, liberté, fraternité. Où tous les rêves des mères se réalisent.

Appelé dans l'Armée de l'air, il rejoint Londres dès 1940. Il s'illustre dans l'escadrille Lorraine. De Gaulle le fera Compagnon de la Libération.

Le général de Gaulle était l'homme de ma vie. Diplomate, il publie des le lendemain de la 2e Guerre mondiale jusqu'à obtenir le Goncourt en 1956. Dans les années 70, Katherine Pancol écrivaine, se lie d'amitié avec lui.

C'est avec lui que j'ai vu comment vivait un écrivain. Un jour en sortant du métro, on est passé sous la pancarte: votre ticket n'est plus valable. Il s'est arrêté et s'est mis à écrire la phrase dans son carnet. Il ruminait après pendant des heures.

Ses contradictions ont nourri son oeuvre. C'est un aventurier mais un homme de l'ordre, un baroudeur qui considère la féminité comme valeur suprême, un diplomate et anarchiste. Il était Roman Gary et Emile Ajar.

Traversti sous le pseudonyme Emile Ajar, il reconquiert 20 ans après le prix Goncourt.

A été attribué au 8e tour à monsieur Emile Ajar pour son roman "La vie devant soi".

Le secret fut rendu public un an après le suicide de Roman Gary Aujourd'hui, "La Pléiade" prépare une édition de ses oeuvres complètes.

Comme chaque mercredi, nous avons une pensée pour Serge Lazarevic. Il est le dernier Français retenu en otage dans le monde.