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Libye: le gouvernement veut dissoudre toutes les milices

Le gouvernement libyen est déterminé à dissoudre toutes les milices et brigades d'ex-rebelles, a affirmé mercredi le ministre de la Justice Salah al-Marghani au lendemain d'une attaque par un groupe armé contre les bâtiments du ministère de l'Intérieur à Tripoli toujours assiégé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le gouvernement libyen est déterminé à dissoudre toutes les milices et brigades d'ex-rebelles, a affirmé mercredi le ministre de la Justice Salah al-Marghani au lendemain d'une attaque par un groupe armé contre les bâtiments du ministère de l'Intérieur à Tripoli toujours assiégé.

"L'existence de brigades et autres formations armées (d'ex-rebelles) (...) qui ne répondent pas aux ordres des ministères de l'Intérieur et de la Justice, accentuent l'insécurité", a souligné M. al-Marghani lors d'une conférence de presse."La politique du gouvernement est de dissoudre toutes ces brigades sans distinction", a-t-il indiqué, ajoutant que "c'est le seul garant de la mise en oeuvre de la décision du Congrès général national (CGN-la plus haute autorité politique et législative du pays) d'évacuer hors de la capitale Tripoli les brigades illégitimes".

Selon lui, "le gouvernement a formé deux commissions dont l'une est chargée de régler la crise actuelle au ministère de l'Intérieur" sans donner de détails sur la nature de cette crise, précisant, toutefois, que cette commission composée de trois ministres "se penche sur la résolution de la crise pour permettre la reprise des activités du ministère".

"La seconde commission est chargée de mettre en place des mécanismes pour la dissolution de ces brigades (d'ex-rebelles) sans distinction où qu'elles se trouvent et quelles qu'elles soient", a-t-il indiqué, soulignant que "seuls les organes de l'armée de la police seront tolérés".Parlant des moyens dont dispose le gouvernement pour appliquer sa politique, M. al-Marghani a concédé que les autorités "n'ont que la force de la loi pour tenter de lutter contre la loi de la force".

Par ailleurs, le bilan de l'attentat à la voiture piégée qui a explosé dans la nuit de mardi à mercredi près d'une patrouille des Forces spéciales de l'armée libyenne à Benghazi dans l'est libyen, s'est alourdi à 7 blessés parmi les soldats, a annoncé un communiqué des services de sécurité de cette ville.

Les autorités, qui peinent à mettre sur pied une armée et une police professionnelles, font régulièrement appel à d'ex-rebelles pour maintenir l'ordre et la sécurité, mais n'arrivent pas à les contrôler.Ces "révolutionnaires", considérés comme des héros en 2011 mais qui n'hésitent désormais pas à recourir aux armes pour défendre leur existence ou leurs intérêts, sont ainsi devenus la source de tous les maux du pays.

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