LDJ : la ligue de défense juive bientôt interdite en France ?

Le gouvernement l'envisage après plusieurs faits de violence et des prises de position radicales. Quelle est cette organisation ? On parle d'un groupe d'autodéfense, sans statut légal.

Réunis ce soir devant l'ambassade d'Israël, les Juifs de France revendiquent le droit à la légitime défense. Certains dans le cortège en appellent même, pour leur protection personnelle, à la LDJ, la Ligue de défense juive.

On a peur, on ne se sent pas en sécurité, on est obligé d'avoir une propre milice pour avoir un peu de sécurité.

Une milice, le mot est parfois très clairement assumé. La LDJ compterait entre 100 et 300 membres, adolescents ou jeunes adultes qui se présentent comme les défenseurs de la communauté juive. En 2004, une équipe de "Complément d'enquête" avait suivi certains de ses militants, visages masqués. lls s'entraînent ici a l'art martial de l'armée israélienne.

On est là pour redresser l'image des Juifs. Pour montrer que les juifs ne sont pas de victimes.

La Ligue de défense juive est régulièrement impliquée dans des affrontements violents, comme le 13 juillet dernier, à Paris, contre des manifestants pro-palestiniens. Faut-il dissoudre ce groupe.

Ce qui compte, c'est de ne jamais déroger à un principe, celui de l'application du droit en toute circonstance à l'égard de toute structure qui appelle à la haine.

La LDJ s'inspire d'un mouvement néosioniste américain qualifié de groupe terroriste par le FBI. Elle arbore aussi cet emblème, celui d'un groupe nationaliste, interdit en Israël. En France, les institutions juives prennent leurs distances.

La LDJ n'est pas du tout le service d'ordre du Crif, ils ne sont mandatés par personne dans la communauté.

En 2003, la LDJ, alors appelée, Ligue démocratie et judaïsme, avait été une première fois dissoute par la préfecture de Paris.