Invitée : Isabelle Saporta : "Vino Business"
Voici maintenant l'invitée des Cinq Dernières Minutes. Et cette invitée, c'est Isabelle Saporta. Bonjour et merci d'être avec nous pour "Vino Business", votre dernier livre publié chez Albin Michel. C'est une enquête sur le vignoble du Bordelais. Pourquoi avoir choisi ce sujet? Parce qu'il est connu dans le monde entier mais que les arcanes de ce petit monde restent opaques.
Isabelle Saporta : C'est vrai que c'est un vignoble le plus connu. C'est un milieu connu C'est le vignoble le plus connu du C'est un monde fermé. Les journalistes sont très bien reçus. J'ai voulu savoir comment ça fonctionnait.
Elise Lucet : Vous dénoncez un Dallas des vignes, où les propriétaires prendraient quelques libertés pour faire grimper le prix de leur domaine ou de leur château.
Isabelle Saporta : Il y a un gendarme de la vigne qui existe. Il ne fait plus son boulot car les propriétaires y siègent. Il y a une consanguinité complète. Celui m'attaque en justice fait partie du jury et il est propriétaire.
Isabelle Saporta : Ça vaut le coup de s'autopromouvoir.
Elise Lucet : Les plus-values sont énormes. On est arrivé a trouver le gendarme sous puissance des propriétaires.
Elise Lucet : Vous dites que la qualité du vin n'intervient qu'à 30 % dans le classement des grands crus de Saint-Emilion.
Isabelle Saporta : c'est absurde car le bling-bling est devenu la valeur refuge. Tous les à-côtés deviennent importants et donc il faut les rentabiliser. Le terroir compte très peu. C'est la notoriété qui prime. la présence des vins dans les films rapportent des points.
Elise Lucet : Plus grave, vous affirmez que ces grands châteaux, et plus globalement les viticulteurs bordelais, utilisent beaucoup trop de pesticides.
Isabelle Saporta: le seul aliment où il n'y a pas d'analyse phytosanitaire, c'est dans le vin On est tellement sûrs d'en trouver qu'on ne cherche pas.
Elise Lucet: Votre livre est très contesté. Certains parlent de brûlot. Il y a même une plainte en diffamation contre vous. Ça ne vous fait pas peur.
Isabelle Saporta: tout ceux qui m'accusent pour l'instant n'ont pas prouvé ce qu'ils avancent J'ai brisé l'omerta, j'ai l'habitude de m'attaquer aux puissants. je sais que j'ai fait une enquête sérieuse.
Elise Lucet : Certains disent que vous posez les bonnes questions, mais sans apporter forcément les bonnes réponses. Ce serait un peu la technique du coup de pied dans la fourmilière.
Isabelle Saporta : ce qui déplait en effet, c'est que j'ai mis un coup de pied dans la fourmilière Les critiques ne sont pas contents que je m'attaque au système dont ils font partie.
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