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Invité : Yannick Noah, "Combats ordinaires"

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Article rédigé par franceinfo
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La suite demain.

En gagnant une finale de Roland-Garros il y a plus de 30 ans, il a donné une image de la France plus tolérante, plus métissée. Il a aussi réussi sa carrière de chanteur avec plus de 6 millions d'albums vendus. Le tout dernier vient de sortir. Voici l'invité des Cinq Dernières Minutes. Cet invité, c'est Yannick Noah. Bonjour et merci d'être avec nous pour la sortie de "Combats ordinaires" chez Sony. Ce titre vous ressemble: ne pas baisser la tête sans se sentir au-dessus des autres.

Yannick Noah : Ne pas baisser les bras mais ne pas donner de leçon. Proposer quelque chose de positif, autant que possible.

Elise Lucet : Vous vous livrez beaucoup, à propos de vos colères, mais aussi sur vos chagrins ou vos amours.

Yannick Noah : C'est volontaire. Le temps passe vite. Des moments de la vie qui vous réveille. Ils donnent envie de faire un point, de regarder en arrière. Ça passe trop vite tout ça.

Elise Lucet : Il y a cette polémique avec le Front national, à propos du titre "Ma Colère". Quand vous avez découvert le score du FN aux européennes le 25 mai, qu'est-ce que vous vous êtes dit.

Yannick Noah : Je n'étais pas surpris. C'était prévisible. Je me suis dit qu'il fallait continuer le combat. Il faut essayer de rassembler ceux qui n'ont pas été votés.

Elise Lucet : Vous ne vous dites pas que ce combat est vain.

Yannick Noah : Absolument pas. Je ne fais pas de politique, je déteste la politique.

Elise Lucet : Il y a un titre bouleversant aussi ("Où es-tu ?") sur la disparition de votre mère. Deux jeunes auteurs vous l'ont apporté.

Yannick Noah : C'est étonnant même bouleversant. J'écoutais des chansons d'auteurs. Une des dernières proposées a été celle-ci, je ne m'y attendais pas. On ne m'a prévenu qu'il y avait avoir une chanson sur maman. J'avais l'impression que quelqu'un de proche m'avait écrit cette chanson. Ils ont perçu cela, et ça m'a donné le courage de l'interpréter.

Elise Lucet : Un titre sur le temps qui passe ("Je n'aurai pas le temps") Pourtant, on a l'impression que vous ne vieillissez jamais.

Yannick Noah : On s'habitue, oui peut-être. Les enfants nous font grandir. Mon grand en pleine carrière. Mon dernier est déjà en CM2, cela va vite trop vite.

Elise Lucet : Il y aussi un retour aux fondamentaux avec des titres qui luttent contre la morosité. 4 sont signés par Jean-Louis Aubert, et un par Grand Corps Malade.

Yannick Noah : Ce sont des amis qui m'ont fait des cadeaux. Je m'approprie ces chansons, j'ai hâte de jouer en tournée.

Elise Lucet : Yannick Noah, vous allez nous interpréter un extrait de "On court". On court, on se réveille Le temps court encore On est à cours de sommeil On court,on bosse On court après le train On court comme des gosses On sait plus où est le frein On court, on est mort On dit stop, c'est fini On court après l'amour Après la prochaine rencontre On court comme des gamins Venez on s'arrête et on ferme les yeux on contemple les cieux on marche dans l'autre sens On revient sur nos pas On s'arrête et on danse On court, on ment On s'aime et puis on court Le temps c'est de l'argent On en manque, on est à cours On court après le monde On court sur nos chemins On avance comme des ombres On court avec ou sans but pour éviter la chute Même si on coupe ou rien On contemple la mer.

Elise Lucet: Merci Yannick Noah. Vous démarrez une tournée le octobre. Gaël Monfils va disputer son quart de finale contre Andy Murray. Que lui dites-vous.

Yannick Noah : J'espère qu'il puisse jouer son match qu'il ne pleuve pas.

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