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Invité : Clovis Cornillac, au théâtre dans "La contrebasse"

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Article rédigé par franceinfo
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C'est un acteur d'exception qui n'a plus rien à prouver, il peut passer de la comédie à des rôles plus sombres. Il aime avant tout prendre des risques et surprendre le public. Cette fois, il joue seul en scène une pièce bouleversante. L'invité des 5 Dernières Minutes est Clovis Cornillac. Merci d'être ici pour la pièce de Patrick S skind "La contrebasse", au Théâtre de Paris à partir de demain. C'est un retour sur les planches après 3 ans, et vous n'avez pas choisi la pièce la plus facile à jouer.

Clovis Cornillac : L'idée c'est de ne pas choisir la facilit2 C'est le texte qui vous inspire à un moment de la vie. En lisant le texte, j'ai dit banco.

Elise Lucet : Vous dites que ce n'est pas un défi, mais ça y ressemble quand même, puisque vous êtes seul en scène.

Clovis Cornillac : Je n'ai jamais pris mon métier comme un défi. J'aodre le sport, il y a des défis, pas dans notre métier. Ce texte me parle et j'ai envie de le partager avec le public. Je suis seul humain en scène mais la contre-basse est là. J'espère être à la hauteur de la.

Elise Lucet : "La contrebasse" parle de la relation d'un musicien avec son instrument, et de la solitude dans l'orchestre, mais très vite ça nous emmène plus loin.

Clovis Cornillac : Ce qui est beau dans les grands textes de théâtre, c'est qu'ils sont universels. On part d'un schéma classique avec un contrebassiste chez lui. On parle très vite de nous dans la pièce. Cela pourrait être n'importe métier, on parle d'amour et de solitude. Le théâtre a cette force de parler de nous. On échange des émotions avec les spectateurs. Il y a un côtyé pathétique qui est très drôle.

C'est pas un piano. Un piano, c'est un meuble. Vous pouvez ranger un vase de fleurs dessus. Essayez donc de poser un vase de fleurs sur une contrebasse. C'est une catastrophe intégrale ce machin. En plus, c'est épouvantable à jouer. Pour faire trois demi-tons, il faut tout une main. Si je veux jouer une corde du bas jusqu'en haut, il faut changer de position de main.

Elise Lucet : On pourrait penser que c'est un texte d'introspection, donc pas forcément drôle, et pourtant on rit aussi aux larmes.

Clovis Cornillac : Oui. Une des forces des humains, c'est le rire. On a peu d'animaux qui arrivent à se marrer. On passe d'une émotion à une autre. C'est un spectacle où le public est actif, en ressantant.

Elise Lucet : Jacques Villeret a incarné le rôle pendant 7 années. C'est difficile de prendre sa succession ? Vous avez hésité.

Clovis Cornillac : Non, car je fais beaucoup de théatre. J'ai joué des textes vieux de 4 siècles qui ont sûrement été joués par les plus grands. La force d'un beau texte, c'est d'être joué et réinterprété. Jacques me disait combien ce texte était important pour lui. On a un chemin commun. Vlus l(avez joué en province.

Clovis Cornillac : C'est agréable de proposer et de voir que c'est accepter. Cela a été une vraie rencontre, douce et passionnante.

Elise Lucet : "La contrebasse", de Patrick S skind, au Théâtre de Paris à partir de demain.

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