Interview avec Kader Arif, ministre délégue aux Anciens combattants

Bonjour Kader Arif. Cette journée, vous y travaillez depuis des mois. Vous avez parlé avec beaucoup de vétérans, dont Léon Gautier. Des rencontres avec des hommes mais aussi avec des valeurs.

Kader Arif : Ce sont des hommes qui n'accpetent pas que l'on considère comme des héros. Ils ont su conserver de la modestie dans un monde qui en manque. Il y a une nécessité de transmettre, et sans haine de l'autre. Je suis impressionné par eux. Ce vétéran a refusé d'être près des chefs d'Etat et de gouvernement aujourd'hui car il a fait un voeu à sa femme. "Le 6 juin sera notre date", a-t-il dit.

Elise Lucet : François Hollande a rendu hommage aux victimes civiles. On avait presque honte d'en parler jusqu'alors ? On a oublié qu'on a eu 20.000 morts en Normandie sous les bombardements. Il y a une espèce de honte. Il ne fallait surtout pas dire que les civils avaient eux aussi souffert. Je me dis que c'était quelque chose d'indispensable, cet hommage aux victimes civiles. Une convention a été signée hier pour un mémorial à Falaise.

Elise Lucet : Merci Kader Arif.

Depuis le début de cette édition, on entend des témoignages très forts. Alors replongeons-nous dans la chronologie exacte du 6 juin 44. Que se passait-il sur les plages normandes il y a 70 ans à la mi-journée?.