"Le streaming a sauvé l'industrie musicale", estime le syndicat de l'édition phonographique
Pour la première fois depuis 2002, le marché de la musique est en pleine croissance. Il est porté par le streaming mais aussi par la vente de vinyles.
Le marché de la musique est en plein boom, porté par la vente de titres en ligne et particulièrement par le streaming. En 2016, l'industrie musicale a enregistré une croissance positive de 5.4% par rapport à 2015, selon les chiffres annuels du Syndicat national de l'édition phonographique, publiés mardi 28 février. Un chiffre historique, inédit depuis 15 ans. Guillaume Leblanc, directeur général du Snep espère que ce chiffre signe la fin d’une décennie douloureuse.
franceinfo : L'industrie musicale voit-elle le bout du tunnel ?
Guillaume Leblanc : Il ne faut pas oublier d’où l'on vient. En 10 ans, l’industrie de la musique a perdu 70% de son chiffre d’affaires. Le streaming a sauvé l'industrie musicale. Notre salut est passé par l’offre l’égale de téléchargement qui plaît au consommateur. Nous pensions que la musique n’avait pas d’avenir, nous avons prouvé le contraire. J’espère que le streaming marquera le début d’une époque plus vertueuse. Aujourd’hui, l’enjeu est de faire en sorte que les plateformes telles que Youtube qui proposent de la musique gratuite, entrent dans le jeu.
Comment expliquez-vous le succès du vinyle ?
La renaissance du vinyle est le résultat d’un travail de l’industrie musicale qui a su mettre en avant un produit et des types de formats particuliers. Derrière le vinyle il y a un objet auquel on s’attache, notamment pour la qualité du son.
La jeune génération qui n’a jamais acheté de CD, achète des vinyles. Cela prouve que l’industrie musicale a réussi son pari.
Guillaume Leblanc, directeur général du SNEPà franceinfo
Quel sont vos futurs combats ?
Combattre le téléchargement illégal. Aujourd’hui, environ 6 millions de personnes viennent chercher de la musique sur des plateformes illégales. Nous avons besoin que la réponse soit politique. Nous souhaitons que le piratage soit mis à l'agenda du prochain gouvernement.
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