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Quatre choses à savoir sur la plateforme d'aide aux victimes de cyberattaques lancée par le gouvernement

Le site a été lancé mardi dans les Hauts-de-France avant d'être généralisé en octobre sur tout le territoire. Il doit aider les entreprises ou les particuliers à identifier leurs problèmes et à les mettre en relation avec des prestataires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La page d'accueil du site internet lancé par le gouvernement français, le 30 mai 2017, pour venir en aide aux victimes de cybermalveillance. (CYBERMALVEILLANCE.GOUV.FR)

Le virus Wannacry, qui a touché des dizaines de milliers de personnes dans le monde entier en mai, a mis en lumière un risque qui pèse sur nos ordinateurs, et sur l'activité de nombreuses entreprises : les cyberattaques. Une menace face à laquelle certains peuvent se trouver dépourvus, par manque d'information. Le gouvernement a lancé, mardi 30 mai, un site internet destiné à leur venir en aide, et à les mettre en relation avec des prestataires. Une initiative qui avait été annoncée en janvier, et qui n'est pour l'instant qu'au stade de l'expérimentation. Franceinfo vous explique en quoi elle consiste.

Une aide pour diagnostiquer le problème

S'il est victime d'une cyberattaque, le visiteur du site est accueilli par une série de questions à choix multiple, qui doivent lui permettre de préciser quel est son problème. La liste des cas envisagés est large : les utilisateurs peuvent aussi bien signaler un piratage par un "rançongiciel", virus qui bloque des fichiers et demande le versement d'une somme d'argent, que le fait d'avoir été confrontés à des contenus racistes, ou de craindre une arnaque sur un site de vente en ligne. La liste est adaptée au profil de la victime : entreprise, administration ou particulier.

Selon son problème, la victime se voit proposer une solution, qui peut être de contacter la police, une association ou une administration concernée. Si le problème est lié à un virus, le site propose une liste d'entreprises de sa région susceptibles de lui venir en aide. Un code est également fourni à l'utilisateur. Ce code est censé correspondre à son problème, ce qui doit lui permettre de mieux l'expliquer à ses interlocuteurs.

Une liste de prestataires, mais pas d'habilitation demandée

Le but du site "est de mettre en contact les victimes de cyberattaques et des prestataires de service" qui peuvent leur venir en aide, a expliqué Louis Gautier, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, lors d'une conférence de presse de présentation du service.

Mais cette liste de sociétés de services informatiques est établie sur la base du volontariat. Les professionnels sont invités à s'inscrire sur le site pour être référencés. La qualité de leurs services ne sera pas vérifiée avant qu'ils ne soient proposés aux victimes, qui peuvent en revanche leur laisser des notes et des commentaires. Les prestataires s'engagent tout de même, lors de leur inscription, à respecter un certain nombre de bonnes pratiques, ainsi qu'à conserver des éléments de preuves techniques pour un éventuel dépôt de plainte de la victime.

Un moyen d'étudier l'ampleur du problème en France

En janvier, le gouvernement expliquait que cette plateforme devait aussi servir à mettre en place un observatoire du risque numérique. Les prestataires listés sur le site s'engagent en effet à remonter des informations techniques sur les problèmes rencontrés par les utilisateurs. Des informations qui doivent servir à établir des statistiques sur les cyberattaques et à mieux analyser la menace.

Un service pas encore ouvert dans toute la France

Le site, lancé mardi, n'est pour l'instant accessible qu'aux utilisateurs donnant une adresse dans la région Hauts-de-France. Les prestataires proposés sont tous installés dans la région. Ce n'est qu'en octobre, après quelques mois d'expérimentation, que le service sera étendu aux autres régions françaises.

Ce qui n'empêche pas les internautes d'autres régions de l'utiliser pour des conseils sur d'autres problèmes, qui ne nécessiteraient pas l'intervention d'un professionnel, ou pour visionner des vidéos d'information sur certaines menaces numériques comme les "rançongiciels".

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