Piratage informatique : trois hommes mis en examen dans une affaire d'escroquerie qui a fait 8 000 victimes
Ils sont soupçonnés d'avoir bloqué des ordinateurs à distance puis d'avoir demandé une rémunération pour les réparer.
Ils sont soupçonnés d'avoir fait 8 000 victimes. Trois hommes ont été mis en examen jeudi 31 janvier, notamment pour "escroquerie et blanchiment en bande organisée", dans le cadre d'une enquête sur des fraudes aux réparations informatiques, a annoncé vendredi le parquet de Paris.
Interpellés mardi dans le Rhône, ces trois hommes ont été présentés jeudi à un juge d'instruction parisien qui les a aussi mis en examen pour "introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé de données" et "entrave au fonctionnement" d'un tel système. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Les enquêteurs ont procédé à des saisies à hauteur de 1,9 million d'euros.
Un faux technicien réparait des ordinateurs bloqués
Une enquête avait été ouverte en mars 2018. Les victimes ont été "identifiées pour la plupart grâce au dispositif national d'assistance aux victimes de cybermalveillance (www.cybermalveillance.gouv.fr)", selon le communiqué du parquet.
La fraude consistait à faire apparaître de façon inopinée, lors d'une navigation sur internet, un message de sécurité "ayant les apparences d'une fenêtre d'alerte, opérant le blocage de l'ordinateur". "Invitées à contacter un numéro qui [s'affichait] à l'écran, les victimes [étaient] alors mises en relation avec un individu qui se [présentait] comme un technicien", et qui parvenait alors à prendre le contrôle de l'ordinateur à distance. Il réclamait, à l'issue de son intervention, "le règlement par virement ou par carte bancaire d'une somme généralement comprise entre 200 et 500 euros".
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