Il y a quelques mois, un cabinet d'orthodontie de Bordeaux (Gironde) a été la cible d'une cyber-extorsion. "Quand on a ouvert, c'était un gruyère. Il y avait des trous dans les plannings, on n'avait plus accès aux rendez-vous", explique Isabelle Calvi, secrétaire médicale. Les règlements et les dossiers des patients avaient également disparu. Après 10 jours de blocage, les deux orthodontistes se sont résolues à payer la rançon, de plusieurs milliers d'euros. Les cyberattaques en augmentation Une dizaine d'autres cabinets dentaires de l'agglomération bordelaise a subi la cyberattaque. Certains ont payé jusqu'à 15 000 euros. À Bordeaux, cinq enquêteurs sont spécialisés dans la cybercriminalité, qui vise de plus en plus les petites sociétés. "La question à l'heure actuelle, ce n'est pas de savoir si on va être attaqué, c'est quand", commente Christelle F., cheffe du groupe de lutte contre la cybercriminalité à la police judiciaire de Bordeaux. Elle recommande de sauvegarder régulièrement ses données, ou de mettre à jour logiciels et applications.