Cyberattaque contre plusieurs ministères : le parquet de Paris ouvre une enquête
La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a annoncé, mardi 12 mars, l'ouverture d'une enquête après les attaques informatiques qui ont visé plusieurs ministères. "Cette enquête porte sur l'infraction d'entrave à un système automatisé de données commise en bande organisée, faisant encourir 10 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende", a souligné le parquet. L'enquête a été confiée en co-saisine à la DGSI et au C3N (Centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie nationale).
Ces attaques, d'une "intensité inédite", ont été revendiquées par Anonymous Sudan, qui regroupe des militants prorusses. Commencé dimanche soir, elles ont été menées par "déni de service" (DDoS). Cette méthode consiste à faire tomber en panne un service en le submergeant de requêtes. Une cellule de crise a été activée "pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques", précisent les services du Premier ministre. D'après Matignon, "l'impact a été réduit pour la plupart des services et l'accès aux sites de l'Etat rétabli", des équipes étant toujours mobilisées pour faire face à ces attaques.
Sur la messagerie Telegram, le groupe Anonymous Sudan dit avoir ciblé les ministères de la Culture, de la Santé, de l'Economie et de la Transition écologique, la direction générale de l'aviation civile, la direction interministérielle du numérique, l'Institut géographique national et les services du Premier ministre.
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