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Malgré les critiques, Twitter ne veut pas supprimer les messages de responsables politiques

Alors que les tweets de Donald Trump font souvent l'objet de polémiques, le réseau social a précisé sa position. Il estime que "bloquer un dirigeant (...) reviendrait à dissimuler des informations importantes".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Alors que les tweets de Donald Trump font souvent l'objet de polémiques, le réseau social a précisé sa position. Il estime que "bloquer un dirigeant (...) reviendrait à dissimuler des informations importantes". (JAAP ARRIENS / NURPHOTO / AFP)

Le réseau social Twitter ne supprimera pas les comptes ou messages de dirigeants politiques même s'ils sont "controversés". Le groupe a précisé sa position, vendredi 5 janvier sur son blog officiel (en anglais), alors que de nombreuses polémiques entourent les publications du président américain Donald Trump.

Bloquer un dirigeant (...) ou supprimer ses tweets controversés reviendrait à dissimuler des informations importantes auxquels les gens doivent avoir accès et (pour en) débattre.

Twitter

sur le blog du réseau social

"Il y a de nombreux débats autour de la présence sur Twitter de personnalités politiques et de dirigeants et nous souhaitons apporter notre point de vue, affirme le réseau social américain sur son blog officiel. Ce dernier dit vouloir contribuer à "faire avancer le débat public dans le monde", tout en "travaillant dur pour rester neutre". Twitter explique néanmoins "examiner les tweets de dirigeants en prenant en compte le contexte politique" et "appliquer (ses) règles d'utilisation en fonction" de cela.

Le groupe ne nomme aucun dirigeant en particulier, mais répond implicitement aux nombreuses critiques appelant à supprimer les messages du président Donald Trump. Celui-ci i s'exprime quotidiennement au travers de tweets à la tonalité souvent agressive à l'encontre, notamment, d'autres pays ou d'autres dirigeants.

Des sénateurs démocrates demandent une évaluation aux renseignements

Mardi, le président américain a notamment émis une menace à peine voilée au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui avait déclaré que le bouton nucléaire était toujours sur son bureau, lors de son discours du Nouvel An. "Le leader nord-coréen Kim Jong-un vient d'affirmer que le 'bouton nucléaire est sur son bureau en permanence' (...), informez-le que moi aussi j'ai un bouton nucléaire, mais il est beaucoup plus gros et plus puissant que le sien, et il fonctionne !"

Quelques heures plus tard, un groupe de militants baptisé "Resistance SF" avait projeté un slogan hostile à Jack Dorsey, patron-fondateur du groupe, sur la façade du siège de San Francisco : "@jack is #complicit" ("complice"). Cette action a été organisée pour protester contre le fait que Twitter laisse Donald Trump s'exprimer largement sur le réseau, alors même qu'il bloque régulièrement des comptes ou supprime des messages enfreignant ses règles d'utilisation (appels à la violence, apologie du terrorisme, etc.).

Par ailleurs, deux sénateurs démocrates se sont saisis de l'affaire. Ils ont demandé demandé au patron des services américains de renseignement d'évaluer les risques pour la sécurité nationale que représentent les tweets de Donald Trump sur la Corée du Nord.

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