"Mini-vaches", ânes miniatures et cochons nains... Pourquoi les associations de protection des animaux s'inquiètent de cette nouvelle tendance sur les réseaux sociaux
Une nouvelle tendance envahit les réseaux sociaux ces derniers mois : celle des animaux miniatures. Les vidéos ou photos de cochons, ânes, vaches et lapins de petite taille sont partagés des millions de fois. Les hashtags "#minicows" et "#tinycows" - comprenez "mini-vaches" - prolifèrent sur TikTok et sur Instagram. Une tendance venue tout droit des Etats-Unis et contre laquelle les associations françaises de protection des animaux tentent d'alerter.
L'acteur français Pierre Niney a récemment partagé, sur les réseaux sociaux, des vidéos de son nouveau compagnon à quatre pattes : un âne miniature. "J'ai craqué... dit-il. Dans 48 heures il dort dans ma chambre, je pense." Ou encore : "Tu ne le savais pas, mais tu as besoin d’un âne miniature."
Comme lui, des milliers d'internautes sont séduits par des animaux de la ferme de petite taille. Certains, au point de les faire vivre en appartement, comme de véritables animaux de compagnie. Les vaches miniatures sont ainsi nombreuses sur TikTok à parader en intérieur, allongées sur un canapé, câlinées comme des chiens ou des chats.
Jusqu'à 4 000 euros pour un âne miniature
Si les animaux format réduit sont effectivement craquants et que l'acteur français n'est pas accusé de maltraitance, cette tendance n'est pas sans risque. Notamment parce que les acquéreurs sont souvent mal informés de leurs spécificités. À l’âge adulte, une mini-vache mesure en moyenne un mètre mais pèse jusqu'à 450kg. Les cochons nains, eux, mesurent jusqu'à 60cm et pèsent entre 35 et 80kg.
Cochons, vaches et ânes ne peuvent pas être élevés à la manière des animaux de compagnie. Ils présentent les besoins d'animaux d'élevage, notamment en termes d'alimentation, et n'ont évidemment pas vocation à se promener en appartement.
La Fondation 30 millions d'amis met en garde sur cette tendance qui "comme tout phénomène de mode lié aux animaux, conduit – bien souvent - à des acquisitions coup de cœur qui se soldent malheureusement par des abandons ou de la maltraitance en raison d'une méconnaissance des besoins de la race ou par lassitude."
L'association ajoute que ces animaux sont "obtenus par une sélection génétique qui peut entraîner des dérives et accroître les risques de maladies pour les animaux concernés. Toute sélection sur le physique engendrant des problèmes de santé spécifiques." En France, pour l'acquisition d'un âne miniature, il faut compter entre 2 500 et 4 000 euros. Une vache miniature de la race Highland Cattle coûte entre 1 500 et 2 000 euros.
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