Affaire Mila : un procès symbole du cyber-harcèlement en France
Le procès contre les 13 personnes suspectées d’avoir harcelé sur les réseaux sociaux la jeune Mila pour ses propos sur l’islam s’est ouvert jeudi 3 juin. Présidente de l’association e-enfance, Justine Atlan estime que c’est une affaire qui symbolise la lutte contre le cyber-harcèlement en France.
Jeudi 3 juin, le procès de 13 personnes s’ouvre. Elles sont suspectées d’avoir harcelé en ligne Mila, une jeune fille ayant exercé son droit au blasphème en critiquant l’islam dans une vidéo. Sur le plateau du 23h de franceinfo, Justine Atlan, présidente de l’association e-enfance, déclare que "ce qui est intéressant, c’est de montrer que ce sont des gens comme tout le monde et qu’effectivement, tout le monde maintenant va pouvoir être poursuivi s’il a ces propos-là et éventuellement se retrouver dans un procès de cette nature."
Un sentiment d’impunité en ligne ?
Justine Atlan explique également que certains internautes peuvent ne pas agir de la même manière en ligne que dans la réalité. "Le numérique permet souvent une espèce de côté décomplexé qu’on va avoir, d’être caché derrière un écran, de penser qu’on ne va pas être retrouvé éventuellement et de ne pas avoir surtout l’interface de l’autre qui quand même vous met des limites dans la façon qu’il a de réagir, éventuellement de montrer de la colère, de la peine ou quelque chose qui va vous arrêter un peu dans vos propos. Là, c’est vrai qu’en ligne on ne s’en rend pas compte", analyse-t-elle.
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