Le premier patient humain avec un implant cérébral de Neuralink contrôle une souris d'ordinateur par la pensée, affirme Elon Musk

Le patron de Tesla et SpaceX et propriétaire de X avait annoncé fin janvier que Neuralink avait posé son premier implant cérébral sur un patient, dans le cadre de ses premiers essais cliniques.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme devant le logo de l'entreprise Neuralink, à Ankara, en Turquie, le 30 janvier 2024. (DILARA IREM SANCAR / ANADOLU / AFP)

"Les progrès sont bons, le patient semble s'être complètement rétabli, sans effets secondaires dont nous ayons connaissance." Sur son réseau social, X, Elon Musk a donné, lundi 19 février, des nouvelles du premier patient qui a reçu un implant cérébral de Neuralink, une start-up qu'il a cofondée. Selon le milliardaire, le cobaye "est capable de contrôler la souris, de la déplacer sur l'écran juste par la pensée", a déclaré l'homme d'affaires lors d'une conversation sur Spaces, l'outil de salon audio de X, anciennement Twitter.

"Nous essayons d'obtenir le plus grand nombre possible de pressions sur les boutons par la pensée", a continué Elon Musk. "Donc nous travaillons actuellement sur la possibilité de cliquer sur la souris à gauche et à droite, de la déplacer vers le bas et vers le haut, ce qui est nécessaire si vous voulez cliquer sur quelque chose et le faire glisser vers un autre endroit".

Faire remarcher les patients paralysés

Le patron de Tesla et SpaceX avait annoncé fin janvier que Neuralink avait posé son premier implant cérébral sur un patient, dans le cadre de ses premiers essais cliniques. De la taille d'une pièce de monnaie, on a déjà été placé dans le cerveau d'un macaque, qui a réussi à jouer au jeu vidéo Pong sans manette ni clavier. Mais Elon Musk ambitionne à terme de proposer son implant à tous. Selon lui, il devrait permettre de mieux communiquer avec les ordinateurs et de contenir le "risque pour notre civilisation" que représente l'intelligence artificielle.

 Fondée en 2016, Neuralink est loin d'être la seule organisation à développer une interface "cerveau-machine". Des chercheurs de l'institut grenoblois Clinatec ont par exemple présenté en 2019 un implant permettant à une personne tétraplégique d'animer un exosquelette et de remuer les bras ou de se déplacer.

Neuralink dit vouloir, elle aussi, faire remarcher les patients paralysés, mais aussi rendre la vue aux aveugles et même guérir des maladies psychiatriques comme la dépression. L'entreprise a récemment levé environ 323 millions de dollars auprès d'investisseurs en deux tranches, en août et novembre.

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