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L'association altermondialiste Attac s'invite devant les locaux de Google pour prélever l'impôt

"Alors que le mouvement des gilets jaunes a mis le thème de la justice fiscale au centre des débats, Attac poursuit son travail de fond pour que les multinationales payent enfin leur juste impôt", défend l'association.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'association Attac manifeste devant les locaux de Google à Paris, le 31 janvier 2019. (ATTAC FRANCE)

"Attac prélève à la source." Une cinquantaine de militants de l'association altermondialiste Attac se sont invités jeudi 31 janvier devant les locaux de Google à Paris. Dans une mise en scène imitant Robin des bois, ils ont prélevé symboliquement l'impôt dû selon eux par le géant du web et dénoncé ses pratiques d'évasion fiscale. Ils ont notamment mis en place une poulie pour faire passer des sacs remplis de faux billets entre les locaux de la firme américaine et un centre des finances publiques situé de l'autre côté de la rue.

"Alors que les Français découvrent leurs premières fiches de paie intégrant le prélèvement à la source et que le mouvement des gilets jaunes a mis le thème de la justice fiscale au centre des débats, Attac poursuit son travail de fond pour que les multinationales payent enfin leur juste impôt", a affirmé Dominique Plihon, porte-parole de l'association.

Selon les chiffres d'Attac, la filiale française de Google a payé en 2017 en France 14 millions d'euros en impôts sur les bénéfices pour un chiffre d'affaires déclaré de 325 millions d'euros. L'association estime que le géant d'internet "délocaliserait plus de 85% de son chiffre d'affaires" réalisé en France et juge que la taxe que le gouvernement s'apprête à prélever dès cette année sur les Gafa ne va pas assez loin.

De "l'argent nécessaire à la transition écologique"

Plusieurs autres acteurs ont participé à la manifestation. L'association Les amis de la Terre s'est ainsi exprimée : "Les multinationales privent les Etats de l'argent nécessaire à la transition écologique." Deux députés étaient également sur place : Clémentine Autain (LFI) et Elsa Faucillon (PCF). "La taxe sur les Gafa est dérisoire et démontre l'abandon des pouvoirs publics face à l'évasion fiscale", a dénoncé cette dernière. 

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