Facebook admet une erreur de "communication" à propos de son étude sur les émotions
Le réseau social a manipulé, sans les prévenir, les fils d'actualité de près de 700 000 utilisateurs pour étudier "la contagion émotionnelle" dans les groupes.
Facebook a "vraiment mal communiqué". La directrice des opérations du réseau social, Sheryl Sandberg, a fait son mea-culpa mercredi 2 juillet à propos de son étude sur les émotions des internautes.
L'étude publiée récemment explique comment le réseau social a manipulé, sans les prévenir, des informations de près de 700 000 utilisateurs anglophones pour étudier "la contagion émotionnelle" dans les groupes. Des scientifiques ont ainsi modifié, en 2013, les fils d'actualité de deux manières, grâce à un algorithme et des mots-clés. Pour les uns, ils ont réduit l'apparition des statuts négatifs. Les autres cobayes ont vu apparaître moins de statuts positifs. Une expérience qui a déclenché de vives inquiétudes chez les internautes.
Une enquête ouverte
Les auteurs cherchaient à savoir si le nombre de messages positifs ou négatifs lus par les utilisateurs influençait la teneur de ce qu'ils postaient eux-mêmes sur le site. Certains internautes ont exprimé "leur trouble profond" ou qualifié la méthode utilisée "d'alarmante" ou de "démoniaque".
"Nous avons très mal communiqué sur ce sujet, a concédé Sheryl Sandberg à des journalistes à New Delhi (Inde). Nous prenons très au sérieux la question de la vie privée au sein de Facebook."
L'émoi suscité par les conditions de réalisation de cette étude a conduit l'autorité britannique de protection des données à ouvrir une enquête pour savoir si Facebook a violé la loi en manipulant en secret les émotions des utilisateurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.