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Airbnb : à Lyon, des étudiants qui n'arrivent pas à se loger ravis d'un encadrement plus sévère des locations de courte durée

Une initiative transpartisane a été lancée mardi par quatre sénateurs et députés pour demander un encadrement plus sévère des locations de meublés touristiques de courte durée comme Airbnb. Une initiative saluée à Lyon par certains étudiants qui peinent à se loger.
Article rédigé par Christophe Vincent
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La rue Victor-Hugo, vue depuis la place Carnot, à Lyon, le 20 août 2022. (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

Faut-il encadrer plus sévèrement la location de meublés touristiques de courte durée ? C’est au moins l’avis de quatre parlementaires de tous bords (LR, Horizons, écolo, PS) qui accusent les plates-formes numériques Airbnb, Booking ou Abritel de provoquer une pénurie de logements dans les zones très touristiques... Ils proposent sept mesures, comme le passage de 120 à 90 nuitées autorisées par an, la suppression de l'abattement fiscal et l'interdiction de louer des passoires thermiques.

Les meublés touristiques ont proliféré dans les quartiers centraux

A Lyon, où l'on a déjà durci les règles, ces annonces sont accueillies très favorablement par certains, notamment des étudiants, car depuis dix ans, les meublés touristiques ont proliféré dans les quartiers centraux de la ville : Vieux Lyon, Presqu'île, quais du Rhône... D'où la pénurie de logements que déplorent ces jeunes Lyonnais.

"J'ai mis six mois à trouver un logement, râle l'un d'eux. C'est la maxi-galère ! Il faudrait peut-être poser des limites au niveau d'Airbnb pour éviter que ça fleurisse comme ça, de façon incontrôlée." "Dans mon immeuble, peste une autre, il n'y a que des Airbnb ! Ce sont des gens qui viennent faire la fête et c'est un peu compliqué. Quand il est 3 heures du matin, et qu'il y a du bruit..."

"J'ai plein de copines qui en début d'année, ont commencé leurs études en vivant à une heure de Lyon. Il y a peut-être besoin d'un petit changement là-dessus..."

Une étudiante

à franceinfo

Il y a un an, la Métropole de Lyon a durci les règles : pour passer un bien en meublé touristique, il faut mettre en location un bien de même surface dans le même quartier. Une mesure contraignante, mais pas suffisante, estime Renaud Payre, vice-président en charge du logement.

"Tant qu'on n'interviendra pas sur cette niche fiscale, il sera sans doute toujours plus rentable pour un propriétaire de louer quelques nuits son bien plutôt que de le louer de manière classique, explique-t-il. En tout cas, on ne peut pas se substituer au législateur sur la niche fiscale et sur le nombre de nuitées. C'est pour ça que j'apprécie la démarche des députés." "C'est le moment d'agir avant de connaître la situation de Paris ou de Barcelone", conclut-il.

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