Impôts : doléances des contribuables
Après les avis d'imposition, les contribuables reçoivent leur taxe foncière et leur taxe d'habitation. Il y a un vrai sentiment de ras-Ie-bol. Les députés de la majorité sur le terrain ont du mal à trouver des arguments. Nous avons suivi Thomas Thévenoud, député PS de Saône-et-Loire.
Bonjour, vignerons du Macônnais.
C'est bien, vous êtes là.
La permanence de Thomas Thevenoud ne désemplit pas. Jour après jour, ses concitoyens l'interpellent sur la difficulté à joindre les deux bouts.
La moyenne des retraites agricoles pour une carrière complète est aujourd'hui de 652 euros par mois.
Aujourd'hui, ce sont les retraités agricoles qui rappellent aux députés de Saône-et-Loire les promesses de revalorisation des pensions.
Vous nous avez rappelé le courrier du candidat Hollande.
Ça devient de plus en plus difficile, ils sont obligés de se serrer la ceinture pour pouvoir survivre.
Face aux doléances, le député avance les contraintes budgétaires.
Vous avez été des chefs d'entreprise, des agriculteurs. Le pays ne peut pas continuer à vivre à crédit éternellement.
Mais à force d'arpenter sa circonscription et ses vignobles, le député a fait remonter à Paris le ras-Ie-bol ressenti sur le terrain.
La gauche ne doit pas être uniquement La gauche, ce n'est pas les impôts et les taxes.
Dans cette PME qui fait des tracteurs pour les vignes, aller à la rencontre des salariés, c'est se confronter aux sujets qui fâchent et pour lesquels le député doit argumenter.
Vous avez perdu quand on a supprimé la fiscalisation des heures supplémentaires.
Oui, environ 200 euros par mois.
Un manque à gagner que François Hollande a promis de prendre en compte en allégeant les premières tranches de l'impôt sur le revenu. Car le thème du pouvoir d'achat, il revient sans cesse.
On gagne de quoi vivre mais pas assez pour consommer.
Malgré la hausse des impôts, ils ne mettent pas la dégradation de leur niveau de vie uniquement sur le dos du gouvernement actuel.
Ça fait des années que les petits salaires ne sont pas à la hauteur, ça ne suit pas l'augmentation du cours de la vie.
Thomas Thévenoud en est convaincu : après avoir demandé des efforts aux Français, il est temps pour la gauche d'envoyer des signaux aux salaries les plus modestes.
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