Paracétamol : les génériques, un impact sur l'emploi
On appelle ça une exception française. Pour le Doliprane, l'Efferalgan et le Dafalgan. Lorsque le médecin les prescrit, le pharmacien n'a pas le droit de substituer un générique moins cher. Mais pour réduire les dépenses de santé, cette exception devrait disparaître.
Quand je dois suivre un traitement et qu'il y a des génériques, je prends les génériques. Je suis consciente du déficit de la Sécu.
Je n'ai pas confiance. Pourtant on dit que c'est pareil.
Si ça fonctionne pareil, pourquoi pas.
Le paracétamol représente 500 millions de boîtes par an. Prescrites à 80 % par des médecins. Résultat, un coût pour l'Assurance Maladie de 730 millions d'euros. Le remplacer par des génériques devrait permettre des économies. Mais cela mettrait des emplois français en péril. Comme à Agen, cette entreprise fabrique de l'Efferalgan et Dafalgan 24H/24 et 7 jours sur 7. C'est le premier employeur du Lot-et-Garonne. Ici, le paracétamol fait vivre des centaines de familles.
Aujourd'hui, on a 1400 employés ici. On a un peu plus de 550 employés qui sont impactés sur le paracétamol. Plus environ 3.600 emplois sur la région avec les sous-traitants.
Ces salariés se sentent menacés par l'arrivée des génériques. La plupart de ces médicaments seraient fabriqués a l'étranger.
Les génériques sont fabriqués en Inde, au Pakistan ou en Chine. Ça va être les pays du tiers-monde qui vont en profiter et après on va dire que de la masse salariale part a l'étranger.
Des emplois menacés. Du coup, en France, les fabricants des grandes marques ont décidé de baisser leurs prix. Conséquence, l'arrivée des génériques ne devrait pas permettre de réduire les dépenses de santé.
Dans l'année 2014, ce sera le même prix entre le générique et la marque. Si votre pharmacien vous donne l'un ou l'autre, pour la Sécu ce sera exactement le même prix.
La ministre de la Santé doit trancher dans quelques semaines. Mettre fin a l'exception pharmaceutique française ou risquer de mettre des ouvriers au chômage.
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