Génocide au Rwanda : Pascal Simbikangwa traduit en justice
Evidemment, c'est une menace, notamment pour le candidat socialiste Patrick Mennucci.
Vingt ans après les massacres perpétrés au Rwanda, 800.000 morts, un génocidaire présumé comparaît devant la Cour d'assises de Paris. C'est la première fois que la justice française est saisie. Si Pascal Simbikangwa est jugé, c'est aussi parce qu'un couple s'est mobilisé : les "Klarsfeld du Rwanda", qui poursuivent sans relâche les responsables potentiels de ce crime contre l'humanité.
Elle a perdu sa mère et une grande partie de sa famille au Rwanda. Depuis 1994, elle se bat avec son mari pour que la France juge les responsables du génocide au Rwanda. Avant le procès, ses premiers mots ce matin sont pour les victimes.
On le dédie aux victimes du génocide. Surtout aux victimes anonymes qui n'ont ni nom ni sépulture. On pense à tout ceux qu'on aimait, à tout ce qu'on nous a pris.
6 février 1994. Le président rwandais Habyarimana meurt dans l'attentat perpétré contre son avion. Cela déclenche une guerre civile entre deux camps. Les Hutus accusent les Tutsis d'être à l'origine de ce crime. Cent jours de combats, de massacres à coups de machettes. Trois mois de tueries, 800.000 morts. Pour la première fois, la France juge l'un des instigateurs présumés. Un procès filmé pour l'Histoire. Dans le box, Pascal Simbikangwa, paraplémgique depuis un accident de la route, filmé ici avant son arrestation à Mayotte. Ex-capitaine de l'armée rwandaise, ex-membre des services de renseignement. Accusé d'avoir donné des ordres pour tuer des Tutsis, accusé d'avoir fourni des armes. L'ex-militaire conteste et plaidera l'acquittement. Ce sont 6 hommes et 3 femmes qui jugeront des crimes commis il y a près de 20 ans, et à plus de 6.000 km de la cour d'assises de Paris.
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