: Vidéo Recycler les matériaux pour décarboniser le secteur du BTP
“Le réemploi de matériaux de construction, c'est un vrai enjeu dans le bâtiment. Le bâtiment, les travaux publics, c'est 40 % des déchets générés en France. D'autre part, les matériaux, sur une construction neuve, c'est 50 % du poids carbone, à terme, de la construction”, explique Noé Basch. À défaut de voir les matériaux comme des déchets, le fondateur de cette entreprise montre que le bâtiment est une banque de ressources qui n’est pas négligeable. Pour convaincre les professionnels du secteur de la qualité de ses produits reconditionnés, il veille à offrir un même niveau de qualité qu’un matériau neuf. “Si un bâtiment n'était fait que de matériaux reconditionnés, globalement, sur la partie matériaux, on pourrait diminuer, je pense, d'environ 70 % je pense, le bilan carbone de la construction”.
Une présence dans la déconstruction et la reconstruction du bâtiment
Avec cette initiative, ils accompagnent le client dans le processus de déconstruction mais aussi de reconstruction. “La déconstruction, c’est simple. Plutôt que de démolir, on déconstruit. On démarre par un diagnostic ressources, avec un grand catalogue de tout ce dont quoi notre client est propriétaire. L'idée est soit de les laisser en place, soit de les déconstruire pour les stocker, les reconditionner et remettre en œuvre”. Mais l’entreprise offre une seconde possibilité : la donation. Si certains matériaux ne sont plus d'aucune utilité pour les clients, ils peuvent intéresser les artisans ou les associations. “Ces associations et artisans vont venir déposer eux-mêmes et en échange de leur temps, vont repartir avec la matière. Ce qui fait que notre client est content, puisqu’il a mieux valorisé ses déchets, qui n'en sont plus. Il a limité son impact carbone, ses coûts de valorisation, et d'autre part, on a des gens qui ont pu, justement, bénéficier de matériaux à bas coût. Quand vous savez que c'est peut-être Emmaüs ou le SAMU social qui récupère, il y a quand même une dimension sociale, sociétale à tout ça”, confie Noé Basch.
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