Dans cette usine désaffectée de la vallée de la Drôme, une bande de joyeux trentenaires a pris ses quartiers. Des bureaux accueillent graphistes, photographes ou sociétés comme Vélocargo, qui fait du transport à vélo. Bientôt peut-être, toute la surface de l'ancienne fabrique de pièces mécaniques sera réhabilitée sous forme de restaurants, d'ateliers de luthier, de menuisier...Plus qu'un espace de coworking, un tiers-lieu participatif qui pourrait redynamiser la petite ville de Crest. A l'origine du projet et de l'association, Raphaël Boutin, un ex-élève de Sciences Po, et Sylvain Dumas. Pourtant, l'Usine Vivante a bien failli ne jamais voir le jour à Crest...Innovation et transmissionAu départ, le propriétaire, David Sitbon, un ingénieur à la retraite qui habite juste à côté, ne voulait pas de ces néoruraux. Les murs allaient être rasés, le terrain vendu à un promoteur immobilier... Au tout dernier moment, sa femme et lui se ravisent et laissent leur chance à ces jeunes "qui travaillent, qui ont la tête sur les épaules, tous responsables, pères ou mères de famille".Plus que tout, c'est l'idée de transmettre son usine à des jeunes, de recréer de la vie et du lien social à la campagne qui a emporté son adhésion. Raphaël et Sylvain, eux, se font "plein d'amis, bien plus que sur Facebook". Quant à l'Usine, elle semble bien vivante, merci !Extrait de "L'eldorado des campagnes", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête".