La mère de famille qui s'est immolée par le feu était en cavale
Le drame a eu lieu ce matin. La femme voulait protester contre une décision de justice qui lui retirait la garde de sa fille, ses jours ne sont pas en danger. Elle était recherchée pour l'enlèvement de la fillette, placée en famille d'accueil.
Une mère de famille a tenté de s'immoler par le feu dans la matinée du vendredi 10 février à Carcassonne (Aude) pour protester contre une décision de justice qui lui retirait la garde de sa fille. Ressortissante suisse, elle était en cavale avec l'enfant de 9 ans et le père de celle-ci.
Elle s'immole par le feu dans un centre médico-social
Cette mère de famille s'est présentée dans un centre médico-social du centre-ville, derrière le palais de justice de Carcassonne, où elle a tenté de s'immoler par le feu devant les employés qui se trouvaient là. Brûlée, elle a été hospitalisée, mais ses jours ne sont pas en danger.
Agée de 47 ans, elle avait pris rendez-vous au centre médico-social et s'est présentée dans la salle d'attente vers 9h45. Ses vêtements étaient imbibés d'un produit inflammable et elle y a mis le feu. La veille, sa fille lui avait à nouveau été retirée et placée dans une famille d'accueil par les services du conseil général.
Une famille en cavale
La mère s'était enfuie de Suisse le 24 décembre avec sa fille, placée en famille d'accueil en octobre 2011 tout comme son aînée, en raison de soupçons d'abus sexuels de la part du père. Elle avait profité d'une visite de la fillette à Noël pour s'enfuir avec elle, bientôt rejointe par le père.
Ils ont fini par trouver refuge près de Carcassonne, où la fillette a été scolarisée. Mais les parents, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été repérés. Les autorités françaises avaient en effet été contactées par leurs homologues suisses peu après la disparition du couple et de leur enfant, après qu'ils eurent été localisés au-delà de la frontière grâce à leur téléphone portable.
La mère a "compris que sa cavale prenait fin" et en se présentant vendredi devant les services sociaux, elle a commis un "geste dramatique, de détresse", a rapporté le procureur de Carcassonne. Elle avait d'ailleurs prévenu par téléphone un journal régional et la police de ses intentions.
L'enfant a été placée dans une famille d'accueil et sera rapatriée en Suisse "dans les jours qui viennent", a indiqué le procureur.
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