Une manifestation de pompiers a dégénéré vendredi à Nice : cinq policiers blessés et 5 pompiers interpellés
Quelque 150 pompiers manifestaient sur le thème de la défense de leurs retraites, une "manifestation non déclarée en préfecture donc interdite", a indiqué le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy.
Il s'agit d'un "rassemblement inadmissible au cours duquel des violences ont été exercées contre des policiers agressés en premier", a-t-il précisé.
Les incidents ont eu lieu à côté de la place Masséna, la grande place centrale de Nice.
Selon des pompiers qui se trouvaient encore sur la place après les incidents, les policiers ont chargé violemment les manifestants, au nombre d'environ 200, sans avoir été provoqués.
Mais pour le maire de Nice, Christian Estrosi, les cameras de vidéosurveillance qui quadrillent la ville "montrent clairement (...) les brutalités commises contre les policiers et les frayeurs causées à la population par une minorité de pompiers", a-t-il expliqué.
Christian Estrosi a dit avoir demandé à son premier adjoint de recevoir ces pompiers avant la manifestation. "Visiblement ça ne leur a pas plu, ils sont alors partis semer la panique en ville", a-t-il ajouté.
Des pompiers, dont les dires sont corroborés par des témoins, ont affirmé avoir vu des policiers frapper un pompier à terre: "ils étaient sept autour de lui. Ils lui ont mis un coup de pied dans la tête quand il était à terre", selon l'un d'eux.
Un autre témoin, qui a requis l'anonymat, a affirmé au contraire avoir vu des pompiers frapper un policier.
Selon la version de la préfecture, les pompiers ont essayé de franchir, à coups de pieds et de poings, un cordon de police: "Ce sont eux qui ont chargé les policiers et ceux-ci se sont défendus".
Le premier syndicat de gardiens de la paix, Unité SGP police FO, s'est dit dans un communiqué "profondément choqué du comportement inadmissible de quelques sapeurs-pompiers".
Les pompiers de Nice sont symboliquement en grève depuis la mi-juin pour protester contre la réforme des retraites qui ne prend pas en compte, selon eux, la pénibilité de leur travail.
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