Une information judiciaire pour abus de confiance a été ouverte par le parquet de Paris dans l'affaire Wildenstein
Une plainte avec constitution de partie civile a été déposée par la veuve du collectionneur d'art Daniel Wildenstein, en conflit avec les deux fils de ce dernier.
Sylvia Roth, 77 ans, s'estime lésée par des fonds offshore qui dissimuleraient une partie de la fortune de son époux décédé en 2001 estimée à environ 4 milliards d'euros.
L'information judiciaire pour "abus de confiance" a été confiée, le 9 juillet, au juge d'instruction du pôle financier du palais de justice de la capitale, Guillaume Daieff, a précisé Me Claude Dumont-Beghi, l'avocate de Sylvia Roth, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Canard Enchaîné.
Me Claude Dumont-Beghi, avait déposé une première plainte simple en 2009. Mais "devant le manque d'empressement du parquet de Paris à ouvrir une enquête, nous avons déposé une plainte avec constitution de partie civile qui a débouché sur
l'ouverture de cette information judiciaire" par le doyen des juges d'instruction de Paris, a précisé l'avocate.
Sylvia Roth reproche notamment aux deux fils de son époux défunt d'avoir dissimulé dans des fonds offshore une partie de l'immense fortune du collectionneur, en partie composée de toiles de maîtres tels que Pierre Bonnard ou Gustave Courbet. La fortune de la famille Wildenstein est estimée à environ 4 milliards d'euros.
Le 6 juillet, le député PS Alain Vidalies avait interpellé à l'Assemblée le gouvernement sur cette affaire. Il avait alors accusé les services fiscaux d'avoir fermé les yeux sur "l'existence de sociétés écran". Il avait également affirmé que l'un des fils du collectionneur, Guy Wildenstein, est "membre du fameux premier cercle collecteur de fonds pour l'UMP".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.