Une ex-commerciale de PIP raconte les méthodes de la société
Elle a expliqué à Europe 1 les conditions très particulières dans lesquelles elle a travaillé.
"Quand on posait des questions un peu trop pertinentes, on n’avait jamais la réponse et on dérangeait." Une ancienne commerciale de la société Poly Implants Prothèses (PIP), aujourd'hui liquidée et au cœur d'un scandale mondial sur des implants mammaires défectueux, a raconté les conditions dans lesquelles elle a travaillé à Europe 1.fr. Le site internet de la radio publie son témoignage, jeudi 12 janvier. Selon Europe 1.fr, "elle est celle par qui le scandale a fini par éclater. Parce qu'elle n’avait jamais eu de réponse à ses questions, [elle] a préféré quitter l’entreprise, son dossier sous le bras, pour aller tout raconter aux forces de l'ordre".
"Au bloc opératoire, elle a vu 'des enveloppes complètement rompues, du gel pas du tout cohésif, qui partait dans tous les sens' et 'des chirurgiens en train de galérer pour assainir' des voies lymphatiques dans lesquelles le gel s’est transformé en huile", poursuit Europe 1.fr. Cette ancienne commerciale affirme n'avoir jamais eu connaissance de la composition du gel. Elle déclare aussi avoir subi des menaces de la part de PIP.
Aujourd’hui, cette femme espère voir Jean-Claude Mas, le fondateur de la société PIP, derrière les barreaux. Mercredi, une enquête publiée dans le quotidien Le Figaro a soulevé des questions sur les finances de Jean-Claude Mas. Il pourrait ne pas indemniser les victimes en raison de son insolvabilité, qu'il a organisée, selon le quotidien.
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