Une enquête de gendarmerie pour homicides involontaires a été ouverte sur les décès causés par la tempête Xynthia
Les décisions ayant abouti à l'aménagement de zones inondables sont critiquées depuis le drame, la quasi-totalité des 53 victimes étant mortes noyées dans ces secteurs.
"Nous n'en sommes pas à chercher des responsabilités mais à comprendre comment tout cela s'est passé", a dit à Reuters le procureur des Sables-d'Olonne, Thierry Dran.
Il a précisé que les gendarmes procéderont à un travail de constatations techniques et d'auditions qui devrait prendre plusieurs mois.
Il n'y a pas de plaintes pour l'instant mais en Vendée La Faute-sur-Mer, une des deux communes les plus sinistrées, a engagé l'avocat pénaliste Olivier Metzner, un des meilleurs spécialistes du barreau de Paris en matière correctionnelle.
Des documents montrant que les élus locaux vendéens avaient fait pression pour obtenir des constructions en zone inondable ont été publiés dans la presse. Ainsi, le député UMP Dominique Caillaud avait écrit le 8 octobre 2001 au préfet de Vendée pour lui demander de revoir sa décision de fermer le camping de La Faute-sur-Mer, situé près de l'emplacement où la tempête Xynthia a fait des morts, en contestant tout risque d'inondation.
"Il semblerait qu'aucun incident de ce type ne se soit jamais produit et que ce risque soit nul", écrivait-il dans ce courrier publié par Le Canard enchaîné mercredi.
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