Un trafiquant de drogue présumé a été remis en liberté par un Juge des Libertés et de la Détention de Bobigny
Chez lui ont été découverts des stupéfiants et une kalachnikov. Cette remise en liberté par un Juge des Libertés et de la Détention (JLD) du tribunal de Bobigny a provoqué la colère de policiers.
Interpellé avec trois autres personnes à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) dans le cadre d'une enquête sur un trafic de drogue, il a été libéré le 12 novembre par le JLD, ont indiqué des sources policières et judiciaire.
Le JLD a considéré que les critères pour placer une personne en détention provisoire n'étaient pas réunis, a expliqué une source judiciaire. Le parquet de Bobigny a fait appel de cette décision.
Trois kilos de cannabis et de cocaïne, 5.000 euros en liquide, une kalachnikov et des munitions ont été retrouvées chez cet homme, propriétaire d'une grosse cylindrée alors qu'il ne déclare pas de ressources, a précisé une source proche de l'enquête.
Avec ses trois complices présumés, il a été déféré le 11 novembre. Une ouverture d'information judicaire a été ouverte des chefs de trafic de stupéfiant, blanchiment, association de malfaiteurs et non-justification des ressources. Le juge d'instruction a décidé de la libération de trois des quatre personnes interpellées, mais a saisi le juge des libertés et de la détention pour l'homme contre lequel pesait le plus de charges.
Sa remise en liberté a provoqué la colère des policiers
"Après des mois d'enquête, il y avait assez d'éléments dans ce dossier pour que le JLD ne libère pas cet individu et qu'il soit écarté de la société", a réagi Frédéric Lagache d'Alliance, deuxième syndicat des gardiens de la paix. "On n'a pas besoin d'alourdir le travail déjà assez compliqué des policiers de la Seine-Saint-Denis", a-t-il ajouté, décrivant des collègues "écoeurés". "On demande que les magistrats travaillent avec nous et pas contre nous", a ajouté Frédéric Lagache, soulignant qu'il s'agit d'une "décision individuelle" d'un juge.
Il demande une sanction pour les magistrats qui prennent "des mauvaises décisions", "de la même manière qu'un policier qui commet une faute est sanctionnable".
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