Un septuagénaire incarcéré pour avoir blessé deux roms a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire mercredi
Il avait été incarcéré pour avoir blessé 2 jeunes femmes roms qui s'étaient introduites par effraction dans sa maison à Nissan-lez-Ensérune (Hérault). Le juge de la liberté et de la détention de Béziers a pris cette décision après une nouvelle demande de remise en liberté déposée lundi par le conseil de René Galinier, jusque-là incarcéré à Béziers.
Cette remise en liberté "est conforme au réquisitoire du parquet", a souligné le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé. La décision du JLD impose à M. Galinier des mesures "strictes", comme celles de ne pas résider à Nissan-lez-Ensérune et de ne pas rencontrer la presse, a souligné M. Mathé.
M. Galinier, âgé de 73 ans, est soupçonné d'avoir blessé par balles deux jeunes femmes roms qui s'étaient introduites à son domicile le 5 août. Il a été mis en examen pour tentative d'homicides volontaires. Les deux jeunes femmes étaient en train de fouiller des commodes lorsqu'elles avaient été surprises par le septuagénaire, tiré de sa sieste par le bruit. L'une des cambrioleuses, dont l'âge officiel est de 11 ans, est toujours hospitalisée. La seconde, âgée de 21 ans, est sortie de l'hôpital.
L'avocate de cette dernière, Me Mélanie Baudard, a dit à l'AFP qu'elle avait "un peu de mal à s'expliquer cette remise en liberté, compte tenu de la gravité des faits". Certes, a-t-elle reconnu, "on a là deux gamines qui rentrent dans une maison" par effraction mais "on a deux coups de feu tirés volontairement".
Le placement en détention de M. Galinier avait été contesté par une partie de la population de Nissan-lez-Ensérune, où un comité de soutien avait été créé afin d'obtenir sa libération sous contrôle judiciaire, en raison notamment de l'état de santé du septuagénaire. Une pétition avait recueilli plusieurs centaines de signatures. L'incarcération de M. Galinier avait aussi provoqué des réactions chez les responsables politiques. La semaine dernière, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, s'était déclaré "choqué" par le maintien en détention de M. Galinier.
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