Un résistant français inhumé dans le camp où il avait été déporté
Ses cendres seront déposées à côté de la fosse commune de Langenstein-Zwieberge, en Allemagne, comme il l'avait souhaité.
Louis Bertrand voulait retrouver ses camarades. Les cendres de ce résistant français déporté, mort à 90 ans à Belfort en juin 2013, seront déposées vendredi 11 avril à côté de la fosse commune du camp de Langenstein-Zwieberge (Allemagne).
Arrêté par les Allemands en 1944, ce résistant a été déporté à Buchenwald, puis dans le camp de travail voisin de Langenstein-Zwieberge. Il a survécu à une "marche de la mort", l'évacuation des camps par les Allemands à l'approche des Alliés, avant d'être libéré en avril 1945.
Un espace réservé aux anciens déportés
"La volonté de mon père correspond à sa démarche de transmettre le passé et d'être un passeur. C'est sa manière de dire : 'je n'oublie pas les copains décédés sur place et je rends hommage à leur mémoire'", analyse le fils du déporté.
Pour accéder à sa demande, sa famille et les autorités allemandes ont travaillé pendant deux ans afin d'obtenir une extension du cimetière de la commune d'Halberstadt, dans le centre de l'Allemagne, où est situé le camp.
Un espace près de la fosse commune est désormais officiellement réservé aux anciens déportés qui souhaitent être inhumés sur place. Louis Bertrand sera le premier à avoir cette concession gratuite à perpétuité.
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