Un rapport provisoire de la Cour des comptes critique le montant des rémunérations de certains membres de la Commission
Parmi eux, figure Alex Türk, le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).
Il a déclaré avoir accepté la semaine dernière de rembourser 51.000 euros de trop-perçu réclamé par la Cour des comptes, confirmant une révélation du Monde qui publie des extraits d'un rapport provisoire de la Cour après un récent contrôle.
Dans un communiqué, la Cour des comptes observe que les documents cités par Le Monde "correspondent à une version provisoire et confidentielle" de ses travaux et ne permettent pas de préjuger de ses observations définitives.
Selon les extraits en question, Alex Türk, en plus de son indemnité de base de 3.200 euros par mois, a "pris l'initiative de s'attribuer en supplément, des indemnités forfaitaires par séance ainsi que des vacations qui ont représenté un montant moyen de 1.800 euros par mois".
Interrogé par l'AFP, le patron de la CNIL ne nie pas cette "réévaluation" de son indemnité, de celle du vice-président de la CNIL et de ses commissaires, décidée il y a trois ans en constatant "l'augmentation considérable de la charge de travail" de l'organisme. Mais l'attribution de cette indemnité supplémentaire avait reçu "l'accord du comptable de Matignon", souligne Alex Türk qui relève qu'il est beaucoup moins payé que d'autres présidents d'autorités comparables comme le CSA ou l'Autorité des marchés financiers (AMF).
"Ce qu'on vient me dire, déplore-t-il, c'est 'vous êtes sous-payé, tout le monde le sait, mais vous n'avez pas choisi le bon fondement juridique pour cette augmentation'".
"Je suis un peu sidéré. Je ne l'ai pas volé cet argent, ce n'est pas un emploi fictif, tout le monde dit que j'ai bossé comme un damné depuis 7 ans", a-t-il réagi. S'il a accepté de rembourser la somme demandée, il dit refuser d'exiger la même chose de ses collaborateurs, actuels et passés, épinglés par la Cour des comptes. Il estime leur nombre à une centaine.
Selon Le Monde, la Cour des comptes regrette aussi que la CNIL soit "dépourvue d'un cap clair", n'offre pas "une présentation rigoureuse et objective de ses missions", et "peine à produire un discours intelligible". Alex Türk déplore pour sa part que les contrôleurs ne l'aient pas entendu "plus de 35 minutes" sur sa vision de l'organisme.
Site de la CNIL Site de la Cour des Comptes
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