Une école de commerce parisienne cachait une filière d'immigration clandestine chinoise
Moyennant la somme de 3 000 à 5 000 euros, les clandestins obtenaient des papiers d'identité afin de séjourner en France, bénéficiant d'un statut provisoire d'étudiant.
Entre 500 et 1 000 ressortissants chinois sont entrés clandestinement en France par le biais d'un réseau, dissimulé derrière une école de commerce. Selon Le Figaro.fr, cette filière d'immigration chinoise a été démantelée lundi 7 décembre. Deux personnes ont été écrouées, ont confirmé des sources policières jeudi 17 décembre.
Par le biais de ce réseau, les clandestins obtenaient des papiers d'identité afin de séjourner en France, bénéficiant d'un statut provisoire d'étudiant en France.
Fin 2014, la police avait été alertée après une "très forte et constante" demande de visas, par des étudiants chinois, pour la même école de commerce privée installée dans le 15e arrondissement de Paris, selon des sources citées par l'AFP. Saisi de l'enquête, l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titres (Ocriest) a établi qu'elle était la façade et le cœur d'un trafic de faux papiers pour une filière d'immigration clandestine.
Les "étudiants" déboursaient entre 3 000 et 5 000 euros
Les "étudiants" versaient entre 3 000 et 5 000 euros de frais d'inscription fictifs. Par ailleurs, "au moins" un million d'euros a été blanchi par de présumés membres du milieu de la banlieue parisienne et dans un restaurant tenu par l'ex-compagne du dirigeant de l'école de commerce, et leur fille, en Ardèche.
Une quinzaine de personnes ont été arrêtées la semaine dernière dans cette affaire, en région parisienne et en Ardèche, toujours selon la police.
Le directeur de l'école de commerce a été écroué ainsi qu'un présumé complice. Six autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire, toujours selon les sources.
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