Un accord a été signé mardi entre les syndicats de l'usine Sodimatex et la direction
L'accord prévoit 22.000 euros de prime extra-légale pour chaque salarié, a annoncé mardi soir le ministère de l'Industrie, allant au-delà des souhaits exprimés.
Les salariés réclamaient une prime extra-légale de licenciement de 21.000 euros, somme touchée par leurs collègues d'une autre usine Sodimatex fermée en 2006.
Retour du dialogue social
Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, "constate que le retour du dialogue social (...) a permis d'obtenir une amélioration significative de l'accompagnement des salariés avec, notamment, un financement à hauteur de 51.000 euros en moyenne pour chaque salarié en fonction de son ancienneté, dont 22.000 euros au-delà des indemnités prévues par la loi", indique le ministère dans un communiqué.
Par ailleurs, "700 000 euros destinés à la formation des salariés ont été dégagés au titre du Fonds national de l'emploi et le Forthac, l'organisme collecteur des crédits de la formation professionnelle dans l'industrie textile, s'est engagé à accompagner les efforts de formation développés par l'Etat et l'entreprise", ajoute le communiqué.
Des incendies de moquettes et la menace de tout faire sauter
Les salariés avaient menacé la semaine dernière de faire exploser leur usine de Crépy-en-Valois (Oise). La fermeture est programmée depuis un an. Les négociations sur les indemnités de départ des salariés de l'équipementier automobile avaient été suspendues vendredi
Prévenus par leurs représentants des difficultés rencontrées dans la négociation, les salariés excédés avaient incendié des rouleaux de moquette devant l'usine et bloqué des accès à la zone industrielle de Crépy.
Une centaine de proches des salariés, épouses, enfants, amis, étaient rassemblés aux abords du site, conspuant la direction du groupe Trèves, propriétaire de la Sodimatex. "Ils se sont foutus de notre gueule toute la journée. On était partis sur des chiffres et ils ne les ont pas tenus (...). Ils disent qu'ils n'ont pas d'argent", avait expliqué Patrick Testard aux salariés à la sortie de la réunion.
Les réclamations des salariés
Les 92 salariés de l'usine, qui produit des moquettes pour automobile, réclamaient une prime extra-légale de licenciement de 21.000 euros, une exigence que le groupe Trèves affirme ne pas avoir les moyens de satisfaire. "C'est 21.000 euros, c'est pas en-dessous", réaffirmait un représentant syndical vendredi soir.
La fermeture de l'usine a été annoncée le 10 avril 2009, dans un bassin d'emploi particulièrement touché par la crise. Depuis, toutes les négociations sur le plan social ont échoué et la tension n'a cessé de monter sur le site, jusqu'au 2 avril, lorsque les salariés avaient menacé de faire exploser une citerne de gaz de près de cinq mètres de long pour détruire l'usine.
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