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Trois salariés d'une société de Boulogne-Billancourt ont été licenciés pour avoir dénigré leur hiérarchie sur Facebook

L'affaire, révélée jeudi par France Info, remonte à décembre 2008.Connectés depuis leur domicile sur le réseau social Facebook, un samedi soir, les trois salariés de l'entreprise d'ingéniérie Alten avaient échangé dans une conversation privée des propos critiques envers leur hiérarchie et un responsable des ressources humaines.
Article rédigé par France2.fr
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  (AFP Loic Venance)

L'affaire, révélée jeudi par France Info, remonte à décembre 2008.

Connectés depuis leur domicile sur le réseau social Facebook, un samedi soir, les trois salariés de l'entreprise d'ingéniérie Alten avaient échangé dans une conversation privée des propos critiques envers leur hiérarchie et un responsable des ressources humaines.

Lors de ces échanges, l'un des salariés, s'estimant mal considéré par sa direction, avait ironisé sur sa situation en indiquant, sur sa page personnelle, faire partie d'un "club des néfastes". Les deux autres salariés impliqués dans le litige s'en étaient amusés en écrivant: "Bienvenue au club".

Etait alors intervenu une autre personne, un "ami" des employés sur Facebook ayant accès à leur conversation, qui avait fait une copie des propos tenus et les avait transmis à la direction de l'entreprise.

Ils avaient été licenciés quelques semaines après, pour "incitation à la rébellion" et "dénigrement de l'entreprise".

Deux d'entre eux avaient alors décidé de porter l'affaire devant les prud'hommes, la troisième ayant accepté une transaction à l'amiable avec l'entreprise.

Le conseil des Prud'hommes de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, qui devait se prononcer en délibéré jeudi sur la situation de deux d'entre eux, n'a pas réussi à départager les salariés et leur employeur, la moitié des conseillers prenant fait et cause pour l'entreprise, et l'autre pour les employés.

"C'est la porte ouverte à la délation. Si à l'avenir, on peut être licencié pour des propos tenus sur Facebook, c'est la vie privée qui est menacée", a dénoncé leur avocat Me Grégory Saint-Michel.

L'affaire a été renvoyée sine die et une prochaine audience aura lieu avec un cinquième conseiller, issu du corps de la magistrature.

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