Strasbourg : deux policiers condamnés à de la prison avec sursis pour avoir tiré sur une voiture
Ils étaient jugés pour avoir ouvert le feu par méprise sur une voiture, dans la nuit du 31 décembre 2011 au 1er janvier 2012.
Deux policiers ont été condamnés mercredi 1er juillet par le tribunal correctionnel à un an de prison avec sursis pour avoir ouvert le feu par méprise sur une voiture le 1er janvier 2012 à Strasbourg (Bas-Rhin), a indiqué le procureur adjoint, Alexandre Chevrier à l'AFP, confirmant une information des Dernières Nouvelles d'Alsace. Ils devront en outre payer un peu plus de 9 000 euros de dommages et intérêts à la victime au titre du préjudice moral, matériel et professionnel.
Dans la nuit du 31 décembre 2011 au 1er janvier 2012, les deux fonctionnaires de police étaient affectés à la sécurisation en civil du quartier de Hautepierre, où la Saint-Sylvestre est régulièrement émaillée d'incendies de voitures et de dégradations. Peu après 3 heures du matin, ils avaient ouvert le feu sur la voiture d'un homme qui avait manqué de les percuter en prenant la fuite après des violences conjugales.
Doigt brûlé et balle dans le siège passager
Quelques minutes plus tard, ils avaient à nouveau fait usage de leurs armes en voyant un véhicule du même modèle se diriger vers eux, mais il s'agissait d'un autre automobiliste. Le conducteur avait été brûlé à un doigt par une balle qui avait fini sa course dans le siège passager. Deux autres impacts avaient été relevés, dans un rétroviseur et le capot.
Les avocats des policiers, âgés aujourd'hui de 35 et 37 ans, avaient plaidé la relaxe lors de l'audience du 12 juin. Leurs clients avaient expliqué avoir tiré en état de légitime défense, car ils étaient au milieu de la chaussée et la voiture fonçait sur eux. Le procureur n'avait pas adhéré à leur version, soulignant que les impacts de balles se situaient sur le côté gauche du véhicule. En outre, les policiers avaient consommé de l'alcool et ne portaient pas leur brassard réglementaire, selon les DNA.
"Ils ont toujours dit que la voiture zigzaguait, ce sont des fractions de seconde. Si au moment où ils ont tiré, la victime a donné un coup de volant, les impacts pouvaient se trouver sur le côté gauche", a indiqué à l'AFP l'avocat d'un des prévenus, Cédric Lutz-Sorg. "Il y a beaucoup d'incertitudes, le doute aurait dû leur profiter", a-t-il ajouté, précisant son intention de faire appel.
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