Ségolène Royal revient sur l'"humiliation" de La Rochelle
La présidente de la région Poitou-Charentes revient sur sa défaite aux législatives sur fond d'"affaire du tweet" de Valérie Trierweiler.
POLITIQUE - "La Rochelle, c'est une injustice. Un crash. Un accident de parcours. Je ne mérite pas ça." Depuis Le Cap, en Afrique du Sud, où elle a assisté au congrès de l'Internationale socialiste, Ségolène Royal a évoqué dans Le Figaro (article pour abonnés) du lundi 3 septembre sa défaite à La Rochelle aux législatives de juin. Mais pas seulement.
Son absence à l’université d’été du PS à La Rochelle
Revenir à La Rochelle ? Impossible. Battue dans cette circonscription par le candidat dissident Olivier Falorni, Ségolène Royal n’a pas souhaité participer à l’université d’été du PS. "Je ne le sentais pas. J’aurais été pourchassée par les médias. Tout le monde m’aurait guettée, scrutée…"
Elle semble aujourd'hui regretter sa candidature, décrite comme une erreur politique. "J'étais fatiguée (…). Quand [le maire de La Rochelle et ancien député] Maxime Bono m'a proposé sa circonscription, il a pensé que ça passerait comme une lettre à la poste. Nous n'avions pas anticipé la convergence d'intérêts entre la droite et la gauche dissidente. J'ai pris un risque disporportionné par rapport à mon objectif." Et elle en paie encore le prix. "La Rochelle, c’est une injustice. Un crash. Un accident de parcours. Je ne mérite pas ça."
Sa vie privée, déclinée dans trois ouvrages à la rentrée
"Comme disait Mitterrand, je fais vendre du papier, c'est irrationnel !" En cette rentrée, trois livres sont consacrés au trio Hollande-Royal-Trierweiler. "Cette exhibition est sans limite, déplorable. Je ne mérite pas d'être peopolisée comme ça." Selon Ségolène Royal, "ces récits sont misogynes : on met en scène une sorte de pugilat…"
Tous font référence à son inimitié avec Valérie Trierweiler, de notoriété publique depuis le fameux tweet rédigé par la compagne du président, en pleine campagne des législatives. "Tout cela, ce n'est pas bon pour François [Hollande]. Il essaye de gérer au mieux. La dignité politique est atteinte. Pas le profond respect et l'amitié que nous avons l'un pour l'autre."
Son avenir en politique
Martine Aubry va quitter la direction du Parti socialiste. Mais Ségolène Royal n’était pas intéressée. "Si j’avais voulu le parti, personne n’aurait pu me le refuser", estime-t-elle. Plus étonnant, elle confie que François Hollande lui a proposé le poste de garde des Sceaux, au lendemain de sa victoire. "J’ai préféré me consacrer à mon objectif", la présidence de l’Assemblée nationale. Echec sur toute la ligne.
Et maintenant ? "Arrêter ? C’est impensable. J’ai trente ans de vie politique." Elle dit être "disponible à toutes les éventualités", mais demande des garanties pour éviter une nouvelle déconvenue. "Je ne veux plus d’aléas."
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