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Retards de trains à Lyon : la SNCF a-t-elle crié trop vite à la malveillance ?

La compagnie a évoqué un vol de câbles en cuivre pour justifier les retards de dimanche, mais la police n'a reçu aucune plainte.

Article rédigé par Benoît Gadrey - France 2 Lyon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des voyageurs montent à bord d'un TGV en gare de Lyon part-Dieu, à Lyon (Rhône), le 12 décembre 2011. ( MAXPPP)

La SNCF s'est-elle avancée un peu vite, dimanche 21 avril, en évoquant un vol de câbles en cuivre pour expliquer les retards de trains dans la région lyonnaise ? Cet acte supposé de malveillance, mis en avant pour justifier les perturbations du trafic, a surpris les responsables de la police lyonnaise : "A ce jour, il n'y a pas d'enquête de police car l'origine de l'incendie est accidentelle", affirme la porte-parole de la Direction départementale de la sécurité publique, lundi 22 avril.

La SNCF reconnaît elle-même qu'elle n'a pas porté plainte. "Nous réalisons actuellement une enquête interne pour déterminer l'origine de l'incendie. Nous déposerons plainte ou non en fonction des résultats", justifie le service de presse de la compagnie ferroviaire.

Alors pourquoi avoir évoqué un vol de câbles ? "Parce que dans 9 cas sur 10, ce type d'incendie est dû à cela", répond la compagnie. Lundi matin, la SNCF a annoncé qu'à titre exceptionnel, 3 000 usagers ayant subi un retard de plus de quatre heures seraient indemnisés à 100%. Mais au total, les retards de plus de vingt minutes ont concerné environ 20 000 usagers. Si l'origine accidentelle se confirme, une grande partie d'entre eux pourrait donc prétendre à une indemnité, entre 25 et 75% du montant du billet, en fonction de l'importance du retard.

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