Fournitures scolaires : "Des stylos parfumés cent fois plus toxiques que les feutres", selon UFC-Que Choisir
A une semaine de la rentrée, les rayons débordent de cahiers et de stylos, des fournitures potentiellement dangereuses pour la santé. L'association UFC-Que Choisir a publié une étude montrant la présence de substances toxiques dans ces produits.
Sur les 52 fournitures scolaires testées, des stylos billes aux cartouches d’encre, 19 seraient "à éviter", selon une étude publiée ce jeudi par l’association UFC-Que Choisir, démontrant la présence de "substances indésirables". Ces articles peuvent contenir des perturbateurs endocriniens ou des allergènes, mais aucune réglementation ne surveille leur niveau de toxicité. Explications avec Alain Bazot, président d’UFC-Que Choisir
Quelles sont les substances toxiques présentes dans les fournitures scolaires ?
On trouve d’abord des perturbateurs endocriniens, des phtalates, dans des crayons de couleur ou dans des crayons à papier. Les enfants sont en contact avec ces substances lorsqu’ils mâchouillent le bout de leurs crayons.
Il y aussi des allergènes et des conservateurs dans les colles et les encres alors que les enfants manipulent ces produits avec leurs doigts.
Quels sont les risques pour la santé ?
Tous les produits ne sont pas dangereux. Sur 52 articles testés, un tiers sont sans défaut ou avec des traces très minimes, mais certains présentent des taux problématiques.
C'est d'autant plus grave que le marketing attire les enfants vers ce genre de produits, comme les stylos parfumés ou les colles à paillettes. Mais on a trouvé des stylos parfumés cent fois plus toxiques que les feutres, car les feutres sont considérés comme des jouets, dont la composition est contrôlée, et qu’il n’y a pas de réglementation pour les fournitures.
Pourquoi ces substances nocives ne sont pas interdites ?
Il n’y a pas de réglementation et les produits utilisés ne sont donc pas mentionnés sur les étiquettes. Il y a eu une mobilisation importante quand ces problèmes ont touché des produits comme les tétines ou les jouets et cela a donné lieu à des lois sur les perturbateurs endocriniens.
Mais des produits comme les fournitures scolaires pour les enfants ne font l’objet d’aucune réglementation. C’est aberrant que les pouvoirs publics aient laissé la libre fantaisie aux industriels sur ces produits. C’est un enjeu de santé publique qui a été laissé à l’abandon.
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