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Prothèses PIP : le calvaire de deux femmes mutilées

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Prothèses PIP : le calvaire de deux femmes mutilées
Prothèses PIP : le calvaire de deux femmes mutilées Prothèses PIP : le calvaire de deux femmes mutilées (France 3)
Article rédigé par franceinfo
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Alors que la justice doit se prononcer en appel sur la condamnation de Jean-Claude Mas, fondateur de la société PIP, France 3 a recueilli le témoignage de deux victimes de ces implants dangereux.

Le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) doit rendre, ce lundi 2 avril, sa décision concernant Jean-Claude Mas. Le fondateur de la société PIP, condamné en première instance, a fait appel. L'arrêt de la justice est très attendu par des milliers de victimes de ces prothèses mammaires jugées dangereuses.

En 2010, Martine Favret fut prise de très fortes douleurs. Elle constata notamment un enflement sous l'aisselle. Rendez-vous est pris en urgence avec son chirurgien. Le diagnostic est sans appel. "Grosse rupture avec du silicone répandu jusqu'à mon omoplate", confie l'auteure de "Prothèses Implants Poison".

Des conséquences dramatiques

Durant cette même année 2010, l'Agence des produits de santé fait interdire la pose de ces prothèses PIP. Elle évoque un taux anormal de ruptures et l'utilisation d'un gel non conforme. Le cauchemar se poursuit pour Martine. Après une dizaine d'interventions chirurgicales, elle perd peu à peu le bon usage de ses mains, de ses bras, de ses jambes, et elle doit renoncer à toutes ses passions comme la danse et la moto. "Je ne m'accepte pas comme je suis maintenant", lâche-t-elle avec émotion.

Joëlle Manighetti fait aussi partie des 30 000 Françaises qui ont reçu des implants PIP. Aujourd'hui encore, des résidus de gel se trouvent dans son corps, et cela l'inquiète beaucoup : "On ne peut toujours pas nous dire ce qui va nous arriver. C'est un produit qui n'a jamais été testé pour être mis dans un corps humain".

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