Cet article date de plus de quatorze ans.

Près de 200 indépendantistes corses ont bloqué l'accès à l'aéroport Napoléon Bonaparte d'Ajaccio et au port de Bastia

Ils ont ainsi provoqué samedi, entre 10h30 et 14h00, la paralysie de la circulation aux abords des deux villes pour protester contre le statu quo concernant le transfèrement sur l'île des prisonniers corses incarcérés sur le continent.Le port de Bastia et l'aéroport Napoléon Bonaparte d'Ajaccio ont été à nouveau accessibles en début d'après-midi.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des bagagistes chargent la soute d'un ATR 72-200 sur le tarmac de l'aéroport d'Ajaccio (AFP/STEPHAN AGOSTINI)

Ils ont ainsi provoqué samedi, entre 10h30 et 14h00, la paralysie de la circulation aux abords des deux villes pour protester contre le statu quo concernant le transfèrement sur l'île des prisonniers corses incarcérés sur le continent.

Le port de Bastia et l'aéroport Napoléon Bonaparte d'Ajaccio ont été à nouveau accessibles en début d'après-midi.

Certains touristes, souvent excédés par la situation, ont choisi d'y
aller à pied, tirant leurs valises sur plusieurs kilomètres. La compagnie aérienne Air France avait décidé de ne pas retarder les vols, selon l'aéroport.

A Bastia, l'accès au port de commerce, où s'effectue l'embarquement pour les navires assurant la liaison entre la Corse et le continent, était également inaccessible. Près de 3.000 personnes devaient transiter par le port samedi matin. Des centaines de voitures étaient à l'arrêt, provoquant un important embouteillage dans toute la ville. Les forces de l'ordre présentes sur place
tentent de rétablir la circulation.

Interrogée par l'AFP, la Chancellerie a répondu samedi que la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie recevrait début septembre les élus corses sur la question des transferts de détenus.

Transferts sous conditions
Le 26 juillet, la garde des Sceaux avait souligné son intention de
poursuivre "avec détermination" la politique de transferts. Pour être transférés dans l'une des 28 places réservées au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse), les détenus doivent répondre à plusieurs critères, avait-elle rappelé: avoir "des attaches personnelles et familiales en Corse", "un reliquat de peine inférieur ou égal à cinq ans", "présenter une situation pénale claire (être condamné définitif) et une faible dangerosité pénitentiaire".

Depuis 2004, indiquait la ministre, "177 condamnés d'origine corse ont été affectés à Borgo", où se trouvaient fin juillet "27 condamnés (sur 28 places)". Cinq avis favorables au transfèrement à Borgo ont été prononcés en mai, un détenu étant affecté à la dernière place libre et les quatre autres placés sur liste d'attente, avait-elle dit.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.