Qui sont les 200 000 militants qui ont bravé le vent glacial de ce 15 avril pour écouter Nicolas Sarkozy à la Concorde pour une moitié, et François Hollande à Vincennes pour l'autre. FTVi leur a posé la question.• A Vincennes avec le Parti socialisteDavid, 50 ans, ParisIl a parcouru son propre marathon de Paris : celui des meetings politiques. Indécis, il a voulu voir Nicolas Sarkozy à la Concorde puis François Hollande à Vincennes. Il n'a pu voir que la fin de chaque discours. Sans illusions, "car tous les candidats manquent de réalisme", David pense "rejoindre les parti des abstentionnistes".Suzy, 52 ans, ParisC'est surtout la curiosité de "voir la foule" qui lui a donné envie de venir. Ni militante, ni sympathisante, elle est venue à Vincennes car elle est plus attirée par la gauche. Mais pour le 22 avril, elle hésite encore entre François Hollande et Éva Joly.Ikram, 23 ans, NanterreAvec son amie Sakina, cette étudiante en alternance dans le marketing était venue "écouter le programme" de François Hollande. "On était sympathisantes, on va devenir militantes", jurent-elles a la fin du discours. "On va se battre pour le changement !"Nashida, 50 ans, Vincennes"Je n'ai pas été très surprise par le discours d'aujourd'hui car c'était du déjà entendu", affirme Nashida, qui tient à la main une pancarte "François Hollande". Pour elle, le seul risque, c'est Jean-Luc Melenchon. Mais pour le second tour Nashida est confiante : "Ses électeurs se reporteront massivement sur François Hollande".• A la Concorde avec l'UMPAgnès, 70 ans, Hauts-de-Seine Agnès est infirmière à la retraite. Pour elle, le meeting de la Concorde s'imposait. "Ils ont inventé ce truc à Vincennes, alors je suis venue. C'est mon premier meeting, mais je ne pouvais pas ne pas venir."Madeleine, jeune grand-mère, Hautes AlpesAvec ses cheveux en bataille et ses autocollants "Hollande, c'est du flanc" dans le dos, cette jeune grand-mère "est venue ici parce qu'elle pense à ses petits enfants. Il faut résoudre l'emploi et la crise de la dette sinon c'est le gouffre". Madeline est partie de chez elle à 3h du matin pour prendre son TGV.Sylvain et Pauline, quadras parisiensCe couple de cadres sup discrets étaient déjà à Villepinte. "On veut le voir en vrai. C'est le seul qui a la carrure d'un président". La différence par rapport au dernier meeting ? "Cette fois, ça vient de partout en france", assurent-ils.Florent et Arlette, la trentaine, EvryIls ne se connaissent pas, mais se sont retrouvés pour le meeting. "Il faut montrer la réalité, ça suffit les mensonges", estiment les deux jeunes gens d'origine africaine. "Le principal, c'est l'emploi, la formation des chômeurs. Les socialistes ils n'ont rien compris, on peut pas leur faire confiance", poursuit Florent.