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Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à cette marche à Fontenay-sous-Bois en sa mémoire

"Nous souhaiterions que cette marche soit silencieuse et sans aucun commentaire", a déclaré Sasa, le frère de Tanja, avant que le cortège ne quitte la mairie en direction du domicile de la jeune femme, dont le corps a été retrouvé mardi lardé de coups de couteau.Son ex-compagnon, Mahmadou Doucouré, 28 ans à été mis en examen pour ce meurtre.
Article rédigé par France2.fr
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La marche pour Tanja, à Fontenay-sous-Bois, le 20/02/10 (France2)

"Nous souhaiterions que cette marche soit silencieuse et sans aucun commentaire", a déclaré Sasa, le frère de Tanja, avant que le cortège ne quitte la mairie en direction du domicile de la jeune femme, dont le corps a été retrouvé mardi lardé de coups de couteau.

Son ex-compagnon, Mahmadou Doucouré, 28 ans à été mis en examen pour ce meurtre.

Et pour l'enlèvement de leur fils Ibrahima, retrouvé sain et sauf mardi après le déclenchement du plan Alerte Enlèvement.

Derrière une banderole "Tanja à jamais dans nos coeurs", la famille, les amis et voisins de la jeune femme, ainsi que le maire de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), Jean-François Voguet (PCF), ont défilé en silence.

Arrivée devant le domicile de Tanja, la famille s'est recueillie quelques instants, puis des roses et des tulipes blanches ont été déposées en mémoire de la jeune femme.

La famille de la jeune femme assassinée a accusé jeudi police et justice d'avoir ignoré les menaces de mort proférées par M. Doucouré, séparé de la victime depuis mai 2009.

"Les agresseurs vivent dans l'impunité et on laisse les victimes face à leurs bourreaux", a dénoncé Sihem Habchi, présidente de l'association Ni Putes Ni Soumises, présente dans le cortège.

Violence faites aux femmes: lutte renforcée
Sihem Habchi a déclaré: "c'est un homme que l'on connaît. Ni Putes Ni Soumises s'occupe de jeunes femmes qui l'ont dénoncé pour viols et sont aujourd'hui menacées de mort".

Mahamadou Doucouré est mis en examen depuis 2006 dans une affaire de viols collectifs datant de 2001-2002.

Sihem Habchi a dénoncé "les dysfonctionnements à tous les niveaux révélés par cette affaire". Evoquant, "la grande cause nationale des violences faites aux femmes", dont il est fait état par les pouvoirs public, elle indique que "normalement cette cause nationale aurait conduit tous les services de l'Etat à se mobiliser".

"Une consultation citoyenne sera organisée pour voir comment les services publics doivent prendre en compte cette cause. La consultation prendra la forme d'une marche qui commencera à Paris le 8 mars. Elle traversera une vingtaine de villes", a-t-elle ajouté.

Une lutte renforcée contre les violences faites aux femmes a été annoncée par le gouvernement après cette mort tragique.

Le ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, devrait présenter la semaine prochaine au Parlement le dispositif --déjà expérimenté en Espagne-- de bracelet électronique mobile pour maris violents.

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