Restrictions d'eau dans les Pyrénées-Orientales : "Il y aura des contrôles chez les particuliers", prévient le préfet
"Il y aura des contrôles" chez les particuliers, assure mercredi 10 mai sur France Bleu Roussillon le préfet des Pyrénées-Orientales, Rodrigue Furcy, alors que la majeure partie du département passe officiellement en "crise sécheresse", soit le plus haut niveau d'alerte. L'arrêté court pour le moment jusqu'au 13 juin. Un point d'étape sera fait à cette date.
Les ventes de piscines gonflables suspendues
Pour faire face au manque de ressources en eau pour les usages prioritaires, un arrêté préfectoral imposant de nouvelles restrictions d'usage est entré en vigueur mardi. Parmi ces mesures : l'interdiction de la vente des piscines hors-sol dans le département jusqu'à nouvel ordre. Toutes les installations sont concernées, notamment les piscines gonflables destinées aux enfants. "C'est un sujet de cohérence, cette année on considère qu'il n'est pas possible d'avoir de piscine individuelle", explique Rodrigue Furcy rappelant que les Pyrénées-Orientales subissent une "sécheresse historique".
"Toutes les piscines individuelles que l'on trouve à la vente dans les centres commerciaux sont concernées, rappelle le haut fonctionnaire, que l'on soit à son domicile ou qu'on soit en position d'acheter un nouvel équipement". "Cette année, on ne peut décemment pas avoir ce type de pratique", martèle-t-il sur France Bleu Roussillon. L'arrêté ne concerne pas les établissements collectifs ou les structures touristiques.
"Aller dans la piscine municipale, oui c'est possible. Il y a une utilisation qui est relativement économe puisqu'elle sert à tout le monde : cela concerne toutes les catégories de population."
Rodrigue Furcyà France Bleu Roussillon
Cette "mesure de bon sens" impliquera prochainement des contrôles chez les particuliers après "une petite phase pédagogique", prévient le préfet. "Bien sûr, il y aura des contrôles sur tous les items : les piscines, les arrosages", complète-t-il assurant qu'il y aura des amendes en cas d'infractions relevées. Le montant de ces amendes doit être "défini ce matin avec les équipes du procureur de la République", tout comme la manière de procéder pour les contrôles à venir.
L'état de catastrophe naturelle n'est pas exclu
Compte tenu de la gravité de la situation dans les Pyrénées-Orientales se pose également la question de classer le département en état de catastrophe naturelle. "C'est une procédure qu'il faudra instruire, rien n'est exclu", confirme sur France Bleu Roussillon le préfet des Pyrénées-Orientales, Rodrigue Furcy. "La priorité pour le moment, c'est de partager l'effort pour faire des économies effectives d'eau, faire des économies significatives pour passer l'été car nous avons quand même un enjeu, une forme d'impasse entre les ressources en eau d'ici la fin de l'été et les besoins. Donc là, en priorité il faut d'abord qu'on puisse limiter un certain nombre d'usages pour pouvoir sécuriser les usages prioritaires", souligne le haut fonctionnaire.
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