: Vidéo 52 places de parking par heure : 30 ans d’urbanisation galopante dans l’Hérault
Depuis cinquante ans, la population a doublé dans l'Hérault, mais la surface urbanisée a triplé, avec une forte accélération dans les années 1990 et 2000.
En trente ans, près de 17 000 hectares ont été artificialisés dans l'Hérault, soit l'équivalent de 52 places de parking par heure. C'est ce que révèle une étude de la Direction départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) de l'Hérault, publiée fin décembre 2016.
On y apprend qu'à plus long terme, depuis cinquante ans, la population a doublé dans l'Hérault, mais que la surface urbanisée a triplé, avec une forte accélération dans les années 1990 et 2000. Cette étude a notamment pour objectif d'interpeller les acteurs publics et de les inviter à adopter l'objectif de "réduire par deux le rythme de consommation de l'espace d'ici 2020", explique à l'AFP Matthieu Grégory, le directeur de la DDTM 34. L'Etat veut réduire de moitié, d'ici à 2020, cette urbanisation galopante.
Risques d'inondations
Conséquence directe de cette urbanisation menée à un rythme effréné : la concurrence entre collectivités pour attirer populations et entreprises et la spéculation foncière l'ont bien souvent emporté sur la préservation de terres particulièrement fertiles et ont opéré de véritables saignées dans le vignoble et les espaces naturels et forestiers.
Parmi les multiples conséquences négatives de la bétonisation à outrance des dernières décennies, figurent notamment l'augmentation des risques d'inondations – dans une région très touchée par ce phénomène –, les menaces sur une alimentation de qualité et sur les emplois agricoles, l'érosion du littoral ou encore la pollution engendrée par les déplacements en voiture depuis les lotissements résidentiels jusqu'aux parcs d'activités et zones commerciales excentrés.
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