Dordogne : une explosion dans une usine de Bergerac classée Seveso, un blessé grave et une enquête ouverte
L'explosion a eu lieu en début d'après-midi ce mercredi. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'incident.
Une explosion a retenti dans une une ancienne poudrerie classée Seveso seuil haut, mercredi 3 août, en début d'après-midi, et a été suivie par un incendie, rapporte France Bleu Périgord. Huit employés de l'usine ont été blessées, dont un gravement aux membres inférieurs. Ce dernier a été évacué par hélicoptère en urgence absolue vers Bordeaux. Le plan blanc qui avait été activé pour faciliter la prise en charge des blessés, est levé.
Tout le site a été évacué. L'intervention a mobilisé : 61 pompiers, 20 policiers et deux hélicoptères du SAMU. Les fumées dégagées par l’incendie en provenance du site ne présentent pas de dangerosité particulière pour la santé humaine, animale et l’environnement, confirment ce soir les autorités.
Un périmètre de sécurité déployé
L'usine Manuco, qui emploie 80 personnes sur le site d'Eurenco dont elle est une filiale, fabrique de la nitrocellulose, utilisée dans la composition des poudres pour l'armement militaire, le tir sportif ou encore la dynamite." Nous avons reçu une alerte à 13h53 concernant une explosion dans un bâtiment quasiment à l'arrêt technique", raconte sur franceinfo le sous-préfet de Dordogne, Jean-Charles Jobart.
Un périmètre de sécurité "extrêmement large" a alors été mis en place, au cas où d'autres explosions retentissent. "Ça aurait pu être beaucoup plus grave", ajoute le sous-préfet, expliquant que le bâtiment touché par l'explosion contenait moins d'une tonne de nitrocellulose.
Une enquête ouverte
L'incendie est désormais maîtrisé, annonce le sous-préfet qui se veut rassurant. "Il ne devrait pas y avoir d'autres risques". Le site est classé Seveso "seuil haut" en raison du "risque incendie et toxique", du "stockage" et de la "manipulation de produits explosifs et d'acides" selon un document de la préfecture de Dordogne.
Une enquête est ouverte pour blessures involontaires dans le cadre du travail, indique le parquet de Bergerac. Elle devra entre autre déterminer la cause de l'incident. "S'il y a eu des défaillances ou des erreurs techniques : nous devrons y remédier", conclut le sous-préfet. "Mes pensées vont vers les victimes" indiquait mercredi soir le PDG d'Eurenco Thierry Francou, interrogé par France Bleu Périgord. Il a également annoncé l'ouverture d'une enquête interne.
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