Nicolas Sarkozy s'est prononcé mercredi en faveur du vote au Parlement d'une résolution interdisant le port de la burqa
Le chef de l'Etat présentait ses voeux aux parlementaires, indiquant qu'il convenait d'attendre les conclusions de la mission parlementaire chargée de réfléchir à la question, avant une éventuelle adaptation de la législation française.
Le député communiste André Gérin a précisé que les conclusions de la mission seraient présentées le 26 janvier.
"Nous devons chercher une solution qui permette d'obtenir la plus large adhésion possible", a dit Nicolas Sarkozy, après avoir souligné que "le voile intégral n'est pas le bienvenu en France".
"C'est tout le travail qu'accomplit depuis plusieurs mois la mission parlementaire. En tant que président de la République, je pense qu'il est sage d'attendre le fruit de ses consultations et de ses réflexions avant de décider définitivement", a-t-il ajouté.
"Je souhaite que le Parlement en tire les conclusions par une résolution sans ambiguïté parce que la réforme constitutionnelle vous en a donné le pouvoir", a-t-il poursuivi.
"Que le Parlement le dise clairement par une résolution sans ambiguïté et que nous adaptions ensuite nos textes réglementaires et législatifs. Le plus de monde se retrouvera sur cette voie-là et le plus fort en sortira la démocratie française", a encore dit Nicolas Sarkozy. Une résolution parlementaire, texte de principe sans portée normative, permettrait "de rassembler l'ensemble de la mission parlementaire", donc droite et gauche, a dit pour sa part André Gérin.
Il est d'autant plus compliqué que toute limitation ou interdiction d'une pratique vestimentaire risque d'être déclarée non conforme au principe de liberté de conscience et donc invalidée, ont dit certains juristes à la mission.
Selon divers rapports de police, la burqa ne concerne en France que quelques milliers de femmes au plus. La loi, si elle est votée, devrait selon André Gérin viser "une partie des femmes qui sont contraintes et donc avoir un aspect de libération".
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